En ce début de printemps, les neiges de nos montagnes de SAVOIE ne fondent pas, elles pleurent.Elles pleurent d’avoir vu nous quitter deux amis de la liberté.
Tout d’abord Jean-Marc JACQUIER, celui qui a réinventé la culture musicale traditionnelle alpine, et particulièrement celle de notre SAVOIE.
A une époque où certains – faute de repères personnels sans doute – ne jurent que par les seules influences musicales mondialistes qu’une partie de notre monde produit industriellement, L’Histoire retiendra l’importance et la générosité de cette renaissance.
Elle nous permet de nous plonger dans le monde sonore et festif de nos aïeux, ce petit peuple des vallées et des alpages, qui égayait épisodiquement son dur quotidien par des danses et des chants que Jean-Marc et ses acolytes de la Kinkerne ont su tirer du néant qui les guettaient.
J’ai eu le privilège de le rencontrer à plusieurs reprises, homme à l’éloquence et à la stature imposantes, surtout s’il s’accompagnait de son cher Cor des Alpes. Et je me souviens et me souviendrai longtemps d’une de ses phrases, simple de mots mais âpre de sens « Je serai toujours un homme libre tant qu’ILS ne m’empêcheront pas – si je le veux – de pisser dans mon jardin »
Puis quelques jours après Jean-Marc, Max nous a quitté.
Une longue maladie comme on dit, et peut-être cette saloperie de virus auront eu raison de ses forces. Fallait qu’elles soient vachement puissantes ces maladies pour abattre un tel savoisien. Notre première rencontre a eu lieu alors que j’étais à peine sorti de l’adolescence : dans son groupe d’amis, il y avait mon futur beau-frère. Puis bien qu’Annecy fut alors une petite ville souriante et fraternelle, nos chemins se sont éloignés jusqu’à nous retrouver dans un combat commun : et quel combat ! La liberté du peuple de Savoie.
Max c’est – j’en parlerai aussi au présent car pour nous il ne nous a pas quitté il s’est juste mis en disponibilité et il nous manque déjà – quelqu’un de discret sur sa vie personnelle Seul son amour pour Anne-Marie son épouse iceberguait parfois ; il mérite que l’on crée un verbe rien que pour lui. Mais l’homme discret était étonnement celui que tout Annecy connaissait, comme lui connaissait tous les anneciens du centre-ville ; manifester avec lui, c’était s’exposer tous les cinquantes mètres à se voir interpeller Pour 100%SAVOIE, un vrai bottin mondain.
Pour notre mouvement, c’est l’un de ses fondateurs le 19 février 2016. Sa signature reste apposée pour l’Histoire au pied de nos statuts.
C’est aussi notre frère en pensée et en action, dont les avis au sein de notre Conseil Exécutif étaient souvent très démonstratifs et particulièrement il était celui qui ne rechignait jamais à l’action qu’elle soit sur le terrain ou dans la vie de notre site web. Mais ce sont là des choses fort matérielles qui n’explique pas l’essentiel de l’Homme : son engagement pour un autre devenir pour la SAVOIE.
Et je ne crois pas beaucoup m’avancer en affirmant que si Max lutte avec nous, c’est parce qu’il a une sainte détestation de quelque chose : l’injustice.
Dès lors le combat pour une Savoie libérée du carcan d’un colonisateur inapte, lui apparaissait comme l’unique issue pouvant renverser les montagnes.
Au fait Max, c’est Patrick Burdin-François.
On vous l’a dit : on vient de perdre deux Amis de la Liberté.
Burdin a écrit
Merci pour ce bel hommage rendu à Max.
Pato pour les enfants et moi.