Cet agenda présente :
– en première position, des événements ponctuels importants pour la Savoie (“Evénements ponctuels”), par ordre chronologique, organisés tant par des instances officielles que par des mouvements savoisiens, valdôtains ou nissarts ;
– en deuxième position (“Tout au long de l’année”), par ordre alphabétique, la riche palette des sociétés, académies, fondations, associations, etc. offrant tout au long de l’année des événements culturels et sportifs de toutes sortes concernant la Savoie autant historique qu’actuelle, destinés à tous les âges et à tous les publics. Cette liste s’enrichira au fil des mois, sans ambition d’exhaustivité.
EVENEMENTS PONCTUELS
Fête du statut le dimanche 6 juin à 14 h sur le Pâquier à Annecy
100 % Savoie relance la fête du Statut, qui devient la fête du Drapeau.
Elle aura lieu le dimanche 6 juin, à 14h, sur le Pâquier d’Annecy, en face du Centre Bonlieu.
– Vente de drapeaux
– Interventions orales
– Présentation de la brochure sur un statut territorial pour la Savoie (Claire Pittard)
– Présentation d’éventuels candidats revendiquant l’émancipation de la Savoie
Chacun pourra intervenir.
Le Statuto (Constitution) proclamé le 4 mars 1848 avait fait de la monarchie savoisienne une monarchie constitutionnelle. Si la fête du Statut eut d’abord lieu en février ou en mars, elle fut finalement fixée par le roi Victor-Emmanuel II “le second dimanche du mois de mai de chaque année”, en tant que fête nationale (loi du 5 mai 1851).
C’est en 1856, lors la huitième fête du Statut, que l’on demanda à l’écrivain et journaliste Joseph Dessaix d’écrire pour cette fête des paroles sur une marche militaire très populaire en Savoie, nommée “la prise de Sébastopol”, composée pour la guerre de Crimée. Dessaix écrivit donc une cantate intitulée “la Liberté”, qui sera bientôt nommée “la Savoisienne”, et beaucoup plus tard “les Allobroges” (au milieu du 1er couplet : “…Je viens fêter la Constitution…”). Cette fête eut lieu le dimanche 11 mai 1856 au théâtre de Chambéry, où fut interprété ce qui deviendra le chant patriotique de la Savoie.
TOUT AU LONG DE L’ANNEE
L’Académie de Savoie (fondée en 1820),
à Chambéry
L’Académie des sciences, belles-lettres et art de Savoie, abrégée en Académie de Savoie, propose régulièrement des activités académiques, des communications, des conférences, etc. Son site indique les dates des événements qu’elle organise ou auxquels elle participe :Par ailleurs, ces conférences et autres informations sur la Savoie se retrouvent dans les diverses publications de cette Académie.
En 1772, cinq Savoisiens ayant d’importantes fonctions dans le royaume de Savoie-Sardaigne (le comte Joseph-François Sallier de la Tour, le marquis Joseph-Alexis Costa de Beauregard, le comte François de Conzié des Charmettes, l’abbé Philibert de Mellarède, et le médecin et savant Joseph Daquin) se réunirent avec plusieurs autres intéressés pour créer à Chambéry une société destinée à s’occuper des recherches utiles pour le pays, société s’inspirant de la Société économique de Berne (Suisse), fondée en 1759, et de l’Accademia dei Georgofili, fondée en 1753 à Florence (Toscane). La naissance de la Société royale économique de Savoie fut encouragée et appuyée par le roi Charles-Emmanuel III de Savoie, et confirmée par son successeur Victor-Amédée III. Elle fut brisée vingt ans plus tard par l’invasion des révolutionnaires français se jetant sur la Savoie en 1792.
Avec le retour de la Savoie à ses rois (1815), cette Société royale économique fut relancée en 1820 par quatre autres personnalités savoisiennes (le directeur d’école Georges-Marie Raymond, le comte François Mouxy de Loches, le professeur et archevêque Alexis Billet, et le sénateur Xavier de Vignet) pour donner naissance à la Société académique de Savoie, qui fête en 2020 ses deux cents ans d’existence.
https://www.academiesavoie.org/notre-histoire
La Société savoisienne d’histoire et d’archéologie (née en 1855)
à Chambéry
La Société savoisienne d’histoire et d’archéologie propose régulièrement des conférences, des excursions et des voyages, et prend part à des émissions radiophoniques. Son site indique les dates des événements qu’elle organise ou auxquels elle participe : https://www.ssha.fr/activites La Société savoisienne d’histoire et d’archéologie est née le 6 août 1855, dans la salle de dessin linéaire du collège de Chambéry (aujourd’hui lycée Vaugelas) à l’initiative de deux de ses maîtres : Claude Saillet, maître de littérature, et François Rabut, maître d’histoire, ainsi que du publiciste et homme de lettres Joseph Dessaix, qui n’y restera que trois mois à peine. Cette école de dessin linéaire (géométrie, perspective, etc.) et de sciences appliquées avait été créée en 1838 avec le soutien du roi Charles-Albert de Savoie, et grâce à la générosité du docteur Jean-Baptiste Marcoz.L’Académie florimontane (créée en 1606)
à Annecy
L’Académie florimontane propose régulièrement des conférences et des sorties culturelles, et participe aux journées du patrimoine. Son site indique les dates des événements qu’elle organise ou auxquels elle participe :
http://www.academie-florimontane.fr/category/actualites/
L’Académie florimontane a été créée en hiver 1606 par deux brillants Savoyards, François de Sales, alors prince-évêque de Genève, écrivain et grand orateur, et Antoine Favre, juriste de renom, président du Conseil du Genevois et poète à ses heures. Fin 1606, ces deux amis qu’unissait le vif sentiment de protéger et d’encourager toute activité scientifique et littéraire eurent l’idée de créer une association d’érudits et de lettrés sur le modèle des académies italiennes très florissantes. En 1610, Antoine Favre, promu président du Sénat de Savoie, dut quitter Annecy pour Chambéry. François de Sales, trop submergé de besognes et accaparé par son activité pastorale ne put maintenir à lui seul l’Académie florimontane. C’est ainsi que, privée de ses deux animateurs, l’Académie déclina, puis disparut.
En 1851, quatre érudits libéraux annéciens : Louis Bouvier (1819-1908), Etienne Machard (1824-1887), Jules Philippe (1827-1888) et Eloi Serand, reprennent le flambeau en fondant l’Association florimontane d’Annecy pour le progrès et l’encouragement des sciences, des arts et des métiers. Un manifeste rédigé par le docteur Bouvier permit de réunir des hommes de tous horizons animés de cette passion pour ce projet. C’est ainsi que le mercredi 11 juin 1851 se tint la première assemblée générale constitutive dont le premier président fut Eugène Lachenal, docteur en médecine, chevalier de l’ordre des Saints Maurice et Lazare, syndic de la ville d’Annecy. C’est en 1911 que cette association retrouvera son véritable nom d’Académie florimontane.
L’Académie salésienne (fondée en 1878)
à Annecy
L’Académie salésienne propose régulièrement des conférences et au moins une fois par an la visite de monuments ou de sites d’un intérêt patrimonial et historique. Son site indique les dates des événements qu’elle organise ou auxquels elle participe : http://www.academie-salesienne.org/blog/ L’Académie salésienne a été fondée en 1878 par l’évêque d’Annecy Claude-Marie Magnin avec d’autres ecclésiastiques, et placée sous le patronage de saint François de Sales (1567-1622), prince évêque de Genève en résidence à Annecy, patron des journalistes et des écrivains. Elle fait partie des prestigieuses sociétés savantes de la Savoie, à caractère scientifique, historique et littéraire. Elle a pour but l’étude et la valorisation de l’histoire et du patrimoine de la Savoie, constituée, depuis son annexion par la France, de deux départements savoyards.L’Assemblée des pays de la Savoie
(Conseil Savoie Mont-Blanc)
En 2001, les deux départements savoyards décidèrent de créer l’Assemblée des Pays de Savoie (APS) afin de favoriser une unité savoyarde propice à un développement harmonieux. L’Assemblée des Pays de Savoie permet aux deux départements de mutualiser leurs engagements sur des sujets d’intérêt commun dans différents domaines : l’éducation (Université de Savoie), les bibliothèques (Savoie-Biblio), la valorisation touristique (Savoie Mont-Blanc Tourisme), la culture et le patrimoine (fondation Facim), ainsi que le soutien à l’environnement. En 2016, on débaptisa l’Assemblée des Pays de Savoie pour la renommer Conseil Savoie Mont-Blanc.
Ce Conseil savoyard organise aussi des expositions, des activités autour des archives, et des visites virtuelles.
Bibliothèques : https://www.savoie-biblio.fr/
Fondation Facim : https://www.savoie-patrimoine.com/ (voir sous Fondation Facim)
Cinémathèque des Pays de Savoie et de l’Ain : https://www.letelepherique.org/ (voir sous cinémathèque)
Le chantier médiéval savoisien de Montcornelles,
en Bugey
Aranc, entre Corlier et Hauteville-Lompnes D34 Rougemont Il s’agit de la construction, pendant 40 ans, d’une ville médiévale savoisienne du XIVe siècle (date de fondation choisie : 1347, au temps du comte Amédée VI de Savoie). Le début du XIVe siècle est une période d’expansion urbaine. Dans toute la Savoie, où le Bugey est un territoire ancestral, des villes nouvelles sont construites, des hameaux se développent. C’est dans ce contexte que la ville fictive de Montcornelles aurait pu être fondée. L’architecture et les techniques de construction à découvrir dans le parc sont donc celles des alentours de 1347. A cette époque, la famille de Rougemont est l’une des plus anciennes parmi les seigneurs du Bugey. A partir de 1321, ils sont sous l’autorité du comte de Savoie. La fondation de Montcornelles, à proximité immédiate du château de Rougemont et à la frontière avec le royaume de France, est donc envisagée comme conduite par le comte de Savoie pour la défense de son territoire. Elle serait administrée comme une châtellenie, c’est-à-dire un domaine confié à un châtelain (intendant), pour le comte de Savoie.. Le chantier : des bâtisseurs qui mettent en œuvre les techniques de construction médiévale, pour édifier une ville “nouvelle” savoisienne :
– valorisation et transmission des savoir-faire ancestraux ;
– outil pédagogique de découverte de l’architecture médiévale.
. L’entreprise : une société coopérative d’intérêt collectif qui anime le chantier sous forme de parc touristique ouvert au public :
– développement local : dynamiser le territoire (emploi, tourisme) ;
– projet collaboratif (collectivités locale, associés, etc.).
. Les terres des Rougemont : la construction de cette ville est imaginée en l’année 1347, après une fondation ordonnée par le comte de Savoie, à proximité immédiate du château de Rougemont. Sa construction se fera donc en respectant le plus possible les caractéristiques architecturales locales de cette période. Mentionnés dans les textes dès 1144, les seigneurs de Rougemont sont l’une des plus anciennes familles féodales du Bugey. A Aranc, Ils exercent leur puissance durant plus de cinq siècles. Par le mariage d’Alix de Coligny en 1178, les Rougemont deviennent vassaux des sires de Thoire-Villars. Ainsi les maisons fortes de Corlier, Châtillon-de-Cornelle, Saint-Martin-du-Fresne, Châtelard-de-Lhuire forment avec Aranc un réseau défensif frontalier pour le comté de Savoie. Il faut attendre 1321 pour voir le fief de Rougemont vendu au comte de Savoie Amédée V. A partir de cette date, ce fief fera partie des domaines des comtes de Savoie.
Le Feufliâzhe, traditions musicales en Savoie
Ateliers de danse et de chant savoyards
« Le feufliâzhe (nom masculin) : en langue savoyarde, c’est le nom de la fête qui se déroule après les lourds travaux des champs et des alpages, après la fenaison, la moisson, le fabrication des fromages et la démontagnée. Alors on range les outils pour l’hiver et on participe à de grands rassemblements. « Les exégètes s’accordent pour dire que le nom de cette fête viendrait de feufi, “le manche de la faux”, et liazhe, “lier ensemble”. Probablement devait-on attacher tout ces manches qu’on démontait de leur lame pour les accrocher dans la grange pendant la saison froide. Marc Bron, professeur de la langue savoyarde, a trouvé ces mots dans plusieurs dictionnaires de savoyard dont celui de Saxel dans la Vallée Verte. « La musique a toujours été très présente à cette fête qui réunit dans un même temps, en un même lieu, avec un même esprit de convivialité, toutes les générations. Tantôt joyeuse, tantôt mélancolique, tantôt coquine, elle amuse les enfants, fait danser les amoureux, rappelle des souvenirs aux anciens. Moderne ou traditionnelle, elle est authentique, et fait vibrer nos cœurs.» http://www.feufliazhe.com/index.php?lang=frLa fondation Facim
La fondation Facim, créée en 1970, est reconnue d’utilité publique. Elle œuvre pour la connaissance et la valorisation du patrimoine et de la culture en pays de Savoie. Elle instaure un dialogue entre ce territoire et des créateurs contemporains, écrivains et artistes. A ce titre, la Fondation propose plusieurs parcours de découverte culturelle, organise les Rencontres littéraires en Savoie Mont Blanc, une résidence d’écrivain, et publie régulièrement des éditions.
Ses propositions de visite du patrimoine sont hautement intéressantes, ancrées dans la réalité culturelle actuelle.
https://fondation-facim.fr/
La Mourra Savoià
(association en Maurienne)
La mourra bella est l’un des jeux les plus vieux du monde car il se pratiquait déjà au temps des Egyptiens (- 4000 av. J-.C.). Ce jeu ancestral et pastoral se pratique dans les hautes vallées alpines et dans certaines régions du pourtour méditerranéen.
L’association Mourra Savoià, créée en décembre 2014 à Bessans, est une association regroupant les joueurs de mourra sur la haute Maurienne et les autres territoires savoyards, toutes générations confondues. Elle organise des tournois amicaux sur la haute Maurienne, avec des stands, et participe à des tournois internationaux de grande ampleur. En effet, chaque année est organisé le mourramondo, championnat du monde de mourra, qui rassemble les joueurs de mourra de plusieurs pays alpins et méditerranéens tels la Savoie, le Val d’Aoste, le pays de Nice, le Piémont, la Sardaigne, la Ligurie, la Corse, le Trentin, le Frioul, la Slovénie, la Catalogne, l’Aragon.
Le Réseau alpin RETA,
à Habère-Poche, en Chablais
Créé en 1990, le Réseau d’échanges transfrontaliers alpins (RETA) s’est donné pour mission de ré-affirmer la profondeur historique d’un territoire et de réactiver les liens culturels alpins. en multipliant les projets d’échanges et de réflexion sur les thèmes de l’artisanat, de l’agriculture, du tourisme, de la jeunesse, et bien sûr du patrimoine naturel et culturel. “Terres de culture” (TDC), associé à l’acronyme RETA, signifie plusieurs territoires mais une seule culture, afin de renouer avec l’histoire transfrontalière et la transmission des savoirs et des savoir-faire (culinaires, techniques, scientifiques) selon les opportunités et la volonté des détenteurs de savoirs : rissoles, farcement, charcuterie, permaculture, fauchage, connaissances des plantes médicinales, etc.Un événement annuel, les Journées de la Culture alpine (en juin) à Habère-Poche, permet au public, notamment aux plus jeunes, de s’initier à certaines pratiques, sans nostalgie, mais avec la conviction que ces savoir-faire peuvent avoir un avenir dans notre vie quotidienne.
Dans le domaine touristique et pédagogique, le RETA-TDC propose une gamme de prestations de guidage ou d’interventions en milieu scolaire nourries par la passion de sa permanente, Martine Desbiolles, conteuse, guide du patrimoine, auteure et comédienne. Jean-Marc Jacquier, mémoire vivante de la musique alpine, l’accompagne à l’envi dans ses périples culturels.
Enfin le RETA-TDC propose chaque mois une veillée, dans la grange de la ferme de l’Irmande à Habère-Poche, aménagée pour un accueil insolite et chaleureux. Chaque veillée est l’occasion de découvrir ou valoriser un aspect de la culture alpine savoyarde. http://www.reta-tdc.com/index.php