Entendues de passants lors de notre rassemblement du 6 juin 2021 :
- à un de nos militants : « et pourquoi vous vous occupez de la Suisse ?»
- de nombreux jeunes gens interrogés, c’est quel drapeau ? : « celui de la Haute-Savoie »
- d’un trentenaire interpellé par un membre de son groupe d’ami « mais c’est quoi ce stand ? » répondant avec assurance « celui de la Croix Rouge »
- d’un passant voulant la faire drôle : « mais où est le bleu ? »
- évoquant avec une lycéenne l’annexion, grand blanc…… tant le mot semble ne pas faire partie de son lexique.
En résumé, il y a plus de boulot que ce que l’on pouvait imaginer , car l’ignorance d’une partie des habitants de la SAVOIE est navrante ; est-elle le fait de nouveaux arrivants ? ou plus simplement d’une absence de curiosité de l’histoire du territoire où ils vivent, ou au pire d’une absence de curiosité tout court ?
TTD

Quand je pense que pour moins de 10 euros, tous ces bobèts pourraient se procurer l’excellente “Histoire de la Savoie” d’Henri Ménabréa, dans les bonnes librairies Decitre en Savoie, à Chambéry, à Annecy, ou à Annemasse.
https://www.decitre.fr/livres/histoire-de-la-savoie-9782842064280.html
« Henri Ménabréa (1882-1968) est en tout premier lieu un écrivain. Un romancier. Son œuvre romanesque est considérable et le porte, pour la Savoie, à la hauteur de ce qu’ont pu représenter un Charles-Ferdinand Ramuz pour la Suisse, un Henri Pourrat pour l’Auvergne, un Jean Giono pour la Provence, un Jean-Pierre Chabrol pour les Cévennes. Ses romans demeurent hélas aussi méconnus que ceux d’un Jean Proal en son fief de Haute-Provence, éclipsés par les succès de son contemporain savoyard, Henry Bordeaux, et le brillant destin de son “Histoire de la Savoie”, qui le consacra comme historien de la Savoie. »
Dans son ouvrage “Histoire de la Savoie”, réédité à maintes reprises depuis sa parution en 1933, l’avocat Henri Ménabréa (1882-1968) exprime ses souhaits pour l’avenir de la Savoie :
« On le voit, cet état présent est mouvementé et confus. La vieille “province” [du royaume de Savoie-Sardaigne] est emportée, à une vitesse quelque peu vertigineuse, par le devenir qui emporte la France, l’Europe, un monde entier devenu solidaire. Pour le meilleur, mais aussi pour le pire ; on ne le sait que trop. Dans quelle mesure la Savoie reste-t-elle maîtresse de son sort ? Seule dépend encore d’elle la façon dont elle s’adaptera à une ère nouvelle. Puissent ses conseillers et ses maîtres y parvenir, sans abîmer les beautés de son sol, sans ruiner ce qui reste utilisable dans la vieille demeure, sans altérer les qualités foncières que ses fils ont assez généralement su garder, ou retrouver, dans tous les troubles de leur histoire. Mais cela n’est plus de l’histoire. Simplement le souhait d’un citoyen. »
“est-elle le fait de nouveaux arrivants ?”
Je n’en suis pas sûr car lors de cette belle fête j’ai pu m’entretenir avec deux jeunes femmes parisiennes qui nous encourageaient à retrouver nos racines et trouvaient normal de s’intéresser au territoire qui les héberge et les font vivre.
Je crois que n’importe quel étranger qui montre cette ouverture et qui s’intéresse à ce territoire de la Savoie et en découvre les particularités, sera finalement plus Savoisiens que les Savoyards de souche, trop bien francisés et pour qui: ” on est français pis c’est tout`”!