Tout savoisien indépendantiste aimerait surtout que la SAVOIE ait une frontière avec la France ; certains jours à voir l’état de décrépitude, d’irresponsabilité et de lâcheté de ce pays on peut les comprendre.
C’est peut-être une vision d’avenir, mais regardons d’abord l’histoire de notre territoire qui réserve bien des surprises.
Certains savent que par l’effet du traité de Lyon en 1601 le duc de SAVOIE, vaincu, cède Bresse, Bugey, Gex…et ne conserve en contrepartie que le marquisat de Saluces ( en piemontais Salusse, en arpitan Saluças, en italien Saluzzo) aujourd’hui Province de Coni.
Or à cette époque le duché de SAVOIE avait pour frontière, avec les territoires abandonnés, la Franche-Comté. Celle-ci était comprise depuis 1493 dans le comté de Bourgogne, possession des Habsbourg dont on oublie parfois que Charles Quint est un des descendants par son père, lequel Charles devenu également roi d’Espagne puis Empereur, laissera ainsi la Franche-Comté aux rois d’Espagne, ses successeurs.
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C’est ainsi qu’en 1601, la SAVOIE avait pour voisinage des terres du Royaume d’Espagne.
Pour la petite histoire – et les plus curieux d’entre vous iront sur wikipedia – subsistera à travers les terres du nord de la SAVOIE puis du Bugey « un chemin des espagnols » permettant notamment le passage des troupes espagnoles, alliées du duc, de Gênes vers les Pays-Bas.
Mais il subsiste également des traces matérielles de cette frontière dans les bornes posées après 1601, et notamment la borne dite au lion, au lieudit des magras, Chézery, datée de 1613 où sont représentées croix de SAVOIE, lion Franc-Comtois et lys de France.
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