Vous avez aimé la dette abyssale de la France ? Vous adorerez ses régimes spéciaux et sa dette hors bilan.
Dans ce pays, dont la devise est liberté, égalité, fraternité, on ne le répétera jamais assez, il existe des régimes spéciaux, notamment pour les retraites des fonctionnaires.
En France, il y a 5,7 millions de fonctionnaires, sur 25,4 millions de personnes actives, soit plus de 22 %. En Allemagne, ce rapport est de 4 %, tout comme en Suisse.
Ces 22 % de la population active bénéficient d’un régime spécial de retraite :
” Le montant moyen des pensions versées dans la fonction publique d’Etat est plus de deux fois supérieur aux pensions versées dans le secteur privé par le régime général. Hors retraites complémentaires, il est même équivalent au triple de la moyenne. Surtout, le taux de remplacement pour les cadres dirigeants est supérieur dans la fonction publique d’Etat à ce qu’il est dans le secteur privé. Autrement dit, le système de pensions civiles est beaucoup plus favorable que le système privé pour les niveaux hiérarchiques les plus élevés et son maintien en tant que tel s’explique largement par ces caractéristiques.” Selon Eric Verhaeghe, auteur des ouvrages Ne t’aide pas et l’Etat t’aidera, éditions du Rocher (2016) et Faut-il quitter la France ? éditions Jacob-Duvernet (2012).
Voici un bel exemple d’égalité à la française ! On touche ici au cœur de ce que Simone Wapler, journaliste économique de la chronique Agora et auteur du livre Quand la France va faire faillite, éditions Ixelles (2012), appelle très justement la parasitocratie : des privilèges permettent à certains d’échapper au régime de droit commun – et les mêmes forgent les règles et les lois leur accordant ces passe-droits.
Toujours selon E. Verhaeghe :
” Certains s’interrogeront peut-être sur la soutenabilité financière d’un dispositif aussi avantageux. La réponse est simple. Le système n’est pas soutenable et il est épongé chaque année par le contribuable qui paie au moins deux fois pour les retraites : une fois pour la sienne et une fois pour celle des fonctionnaires. Dans son intelligence prédatrice, la technostructure a en effet isolé la dépense des pensions civiles dans un compte d’affectation appelé ‘CAS Pensions’ inscrit au budget de l’Etat, dont les recettes fluctuent au gré des besoins pour donner l’illusion d’un équilibre des comptes. Dans la pratique, ce système revient à piocher librement dans la poche du contribuable pour préserver un système de retraite spécifique fortement déficitaire, mais artificiellement équilibré par une réglementation budgétaire trompeuse.”
De plus le déficit de ce régime qui touche 5 millions de retraités est supérieur à celui du régime général qui touche 13 millions de personnes, mais ce n’est pas grave car ce déficit fait partie du hors-bilan, la partie obscure des finances publiques. Voici ce qu’en dit Yves Archer économiste spécialiste de cette partie obscure de la finance publique française :
“La dette hors bilan désigne un engagement, une garantie ou une activité de financement ne figurant pas au bilan de l’Etat. Inférieure à 1’000 milliards d’euros en 2005 lors de la remise du rapport de Michel Pébereau (président d’honneur de BNP Paribas), elle s’élevait à 3’900 milliards d’euros en 2017. Sa dynamique est avérée dans la mesure où le chiffre a quadruplé en 12 ans. […]
Je considère, comme d’autres économistes, que la dette nationale représente 270% du PIB (99% de dette au sens de Maastricht et 171% de dette hors-bilan au sens des normes IFRS et IPSAS) et que seule l’épargne citoyenne serait en mesure de faire face à une fracture débitrice majeure. […]
Les engagements hors-bilan, en France, regroupent pour plus de la moitié de leurs montants les futures pensions des retraités de la fonction publique. Or ce poste ne cesse de déraper du fait de la démographie et représente ainsi une sorte de mine dérivante à hauteur de 2’450 milliards (dont 2’200 pour les seuls fonctionnaires d’Etat).”
Donc la dette française réelle n’est pas de 99 % du PIB mais bien de 270 % du PIB et représente environ 6’500 milliards € et non pas 2’100 milliards €, tout comme le souligne Philippe Herlin, économiste indépendant et essayiste français dans un article publié dans Business Bourse du 3 octobre 2018 : 6’500 milliards € : le vrai montant de la dette française. Plus de 4’000 milliards € d’engagements hors bilan ! Joli tour de passe- passe ! Et la solution se trouve dans l’épargne des Français et donc des Savoyards…
Jusqu’à quand les Savoyards resteront-ils aveuglés par le grand magicien français ? Attendent-ils gentiment que ce magicien utilise ses excellents dons de pick-pocket pour puiser directement dans leurs poches et leurs épargnes ? Vont-ils encore applaudir des deux mains ce magnifique tour de prestidigitateur ?
Où devra se trouver la Savoie quand cette mine dérivante française explosera à la tête de la population ?
Toujours en France ?
D’après l’article de Simone Wapler paru dans la chronique Agora du 12 mars 2019.
Savoisine a écrit
Le savoyard, aura alors, après sa découverte….la mine déconfite!
De nos jours la France ne saigne plus SES populations sur des champs de batailles mais bien plutôt sur leur compte épargne! Héroïque savoyard tes ancêtres ont donné leur oui, leur enfants on donné leur sang et toi maintenant tu donnes ta sueur, mais au fond tu aimes cela, la France a ainsi une dette envers toi…….la France une dette….remboursement…quand les poules auront des dents
C’est contre la France, Savoyard, que tu devrais avoir une dent! Et mordre la main qui t’appauvrira chaque jour un peu plus mais qui pour l’instant te caresses et te flattes…bon savoyard ça…rapporte rapporte bon chien!
sabaudia a écrit
En Grèce, les fonctionnaires représentent un quart de la population active
https://www.20minutes.fr/monde/402537-20100505-grece-fonctionnaires-representent-quart-population-active
la “fonctionnarisation” d’un peuple est une arme d’annihilation de la contestation des populations, principalement utilisé par les gouvernements incapables de gérer un pays, ou de vouloir gérer un pays car la gestion demande une comptabilité saine et claire!
alors la solution quand la gestion est malsaine reste d’impliquer le plus de monde possible dans l’hypothétique profit qu’il y en a à tirer, à savoir en premier, les politiques se servent grassement, mais sont assez malin pour “arroser” une grande partie de la population pour que celle-ci y trouve un avantage (souvent minime) mais un avantage quand même!… et ainsi en faire les complices de cette corruption qui ne dit pas son nom et reste ainsi intouchable tant elle a su s’insinuer profondément dans certaines strates de la population, la mafia ne fait pas autrement! mais bon voilà pour qu’une grosse minorité profite… il faut une grande majorité qui paie et qui ne peut faire autrement puisque le voleur est celui qui dirige le pays avec, pour accomplir cette basse besogne, la complicité perverse des fonctionnaires qui n’ont en définitive d’autre choix que de faire perdurer ce système vicié qui les nourri!…mais bon au début de ce texte vous trouver l’adresse internet qui vous renvoie à l’article sur la Grèce,son soleil, ses fonctionnaires… et le dénouent heureux que ce système de gestion à généré! alors Savoie grasse alimente ta France grecque! et paie sa dette et continue de renvoyer le temps de ton indépendance aux calanques grecques !
ghini a écrit
quand on vous dit que ce sont les fonctionnaires qui préservent leur petit (parfois gros) droit acquis sur le dos du peuple …
lire ce qui suit …édifiant!
Passé le traumatisme du 1er tour de la présidentielle, les élections législatives sont l’occasion d’observer le profil social des candidats. La sélection opérée par les partis politiques laisse-t-elle présager une forme de représentation politique moins élitiste que par le passé ?
Une fois encore, les enseignants et fonctionnaires se taillent la part du lion parmi les candidats en lice. Bien qu’en baisse de deux points de pourcentage par rapport aux législatives de 1997, ils forment près du quart de l’ensemble des candidats (23 %). Leur surreprésentation est particulièrement accusée chez les socialistes et les Verts (plus de 40 % des candidats investis par chacune de ces familles), et chez les communistes (31 %). Au sein des partis de droite pourtant plus enclins que ceux de gauche à présenter des cadres du privé, des membres des professions libérales et des patrons enseignants et fonctionnaires forment quand même quelque 20 % des candidats investis par l’UMP comme par l’UDF.
Encore vaut-il de noter que les agents de l’Etat présentés par les grandes formations appartiennent le plus souvent à l’aristocratie de l’administration. Cadres de la fonction publique et membres des grands corps de l’Etat (Inspection des finances, Conseil d’Etat, Cour des comptes) sont en effet (sauf au PC) privilégiés dans le choix des investitures au détriment des «petits» fonctionnaires des catégories C et D, qui n’ont droit qu’à la part du pauvre. C’est le cas en particulier chez les socialistes. Parmi les 20 % de fonctionnaires proposés par le PS aux suffrages des électeurs, 5 % relèvent des grands corps de l’Etat, 13 % sont des cadres de la fonction publique (catégorie A), tandis que seuls 2 % appartiennent à la catégorie B. Quant aux enseignants présents dans la compétition, ils se situent, eux aussi, plus souvent au sommet qu’à la base de la hiérarchie. La grande majorité des professeurs présentés par le PS, l’UMP, l’UDF sont des enseignants du supérieur et du secondaire. Ainsi, les 22 % de candidats «profs» que compte le PS se décomposent en 4 % d’enseignants du supérieur, 12 % du secondaire, et 6 % seulement du primaire. Seuls les Verts, et dans une moindre mesure le PC, ont choisi d’investir en nombre des instituteurs. On connaît bien sûr de longue date les raisons de cette prime donnée aux agents de la fonction publique dans la course aux mandats : leur statut leur permet de faire campagne et d’être élus sans encourir aucun risque dans leur carrière. D’autres raisons peuvent être avancées, qui tiennent à la proximité des fonctionnaires au pouvoir, à l’information et à la pratique gouvernementale.
Face à cette fonctionnarisation par le haut de la politique, force est de constater que le peuple est quelque peu «introuvable» parmi les candidats sélectionnés par les formations représentées au Parlement. Si les postulants issus des milieux ouvriers-employés forment 13 % de l’ensemble des candidats (contre 10,5 % en 1997), leur part tombe à… 1 % chez les socialistes comme à l’UMP et à l’UDF, et à 5 % chez les Verts. Seul le PC peut se targuer de présenter 21 % de candidats d’origine «populaire». Encore doit-on souligner que la plupart d’entre eux (17 %) sont des employés, ce qui dénote un certain embourgeoisement des candidats communistes ; les ouvriers ne forment que 4 % des hommes et femmes investis par un parti qui, il y a peu encore, se définissait comme le porte-drapeau de la classe ouvrière
et après on a fait mine de s’étonner de l’apparition des gilets jaunes!………….et oui le peuple existe et il a a mare d’être le con de service!
la Savoie a quand même le petit privilège de pouvoir par des moyens légaux de partiellement échapper à cette gabegie! alors comme les fonctionnaires…savoyards usé de ce privilège!