LA SAVOIE – d’un 19-Février à l’autre, quelques dates pour d’éventuelles commémorations et fêtes en Savoie, suivies de quelques personnalités de la Savoie, prises au hasard parmi des centaines d’autres..- 19-Février (fête de la Savoie, duché). – Le 19 février 1416, l’empereur Sigismond Ier de Luxembourg éleva le comte Amédée VIII de Savoie au rang de duc, et par conséquent le comté de Savoie au rang de duché, ce qui annonçait pour la Savoie une importance et une indépendance supplémentaires à l’intérieur du Saint Empire romain germanique.
.- 26-Février (rappel). – Le 26 février 1948, deux pays de l’ancien royaume de Savoie-Sardaigne (devenu le royaume d’Italie en 1861) : la Vallée d’Aoste et la Sardaigne (ainsi que le Trentin-HautAdige) obtiennent le statut spécial de région autonome dans la République italienne.
.- 8-Mars (fondation). – Le 8 mars 1614, le duc Charles-Emmanuel Ier de Savoie institue le Sénat de Nice par lettres-patentes, afin de rendre le comtat de Nice indépendant du Sénat de Piémont à Turin.
.- 15-Mars (achat du bourg de Chambéry). – Le 15 mars 1232, le comte Thomas Ier de Savoie achète le vicomté de Chambéry (le bourg neuf de Chambéry et sa contrée) au très endetté vicomte Berlion de Chambéry. Thomas Ier donne aussitôt à ce bourg une charte de franchises communales, ce qui signifie que les habitants de Chambéry sont habilités à gérer eux-mêmes les ressources de leur ville et à administrer celle-ci au plus près de leurs besoins ; ils élisent alors des syndics qui, après délibération, organisent les patrouilles de guet, la justice et les champs de foire, gèrent les bâtiments communaux, les hospices, etc., et lèvent les taxes nécessaires au bon fonctionnement de la ville. (Voir aussi la date du 6 février 1295, acquisition du château de Chambéry).
.- 22-Mars (cérémonie). – Le 22 mars 1453, le saint Suaire est solennellement remis au duc Louis de Savoie et à son épouse Anne de Lusignan (Chypre), à Chambéry, par Marguerite de Charny. Celle-ci venait de Franche-Comté (Saint Empire), où elle était la gardienne du saint Suaire, qu’elle transporta en Savoie, afin qu’il soit sauvegardé des méfaits de la guerre de Cent Ans entre la France, l’Angleterre et la Bourgogne [1337 – 17 juillet 1453].
.- 31-Mars (victoire du tsar de Russie sur l’empereur des Français). – Le 31 mars 1814, le tsar Alexandre Ier entra victorieux dans Paris avec une partie de son armée ; il venait tenter d’obtenir une paix durable avec la France après avoir repoussé Napoléon Ier de la Russie. Contrairement au tsar, qui ne venait pas pour s’emparer de Paris mais seulement pour la paix, l’empereur des Français avait voulu s’approprier Moscou, occupée le 14 septembre 1812, et toute la Russie, après une campagne dévastatrice de trois mois, contraignant les Moscovites à incendier leur ville pour en chasser les Français. Le tsar venait négocier un traité de paix, le traité de Paris du 30 mai 1814 (voir cette date), qui rendait leurs pays aux souverains de l’Europe, dépouillés de leurs royaumes et principautés depuis 1792 par les Révolutionnaires français. Le roi Victor-Emmanuel Ier de Savoie retrouva alors presque tout son royaume et sa capitale Turin. Ce traité du 30 mai 1814 fut ensuite suivi du congrès de Vienne, ouvert en septembre 1814 (voir aussi la date du 9 juin 1815).
.- 11-Avril (fête de la restitution de la Savoie à son duc en 1713, traité ; après la 5e invasion française de la Savoie). – La reine Anne d’Angleterre, désireuse de faire cesser la guerre de la succession d’Espagne commencée en 1701, convoqua des conférences à Utrecht en janvier 1712. Ces conférences, qui se tinrent jusqu’en 1715, donnèrent lieu à de nombreux traités signés entre les
Etats de l’Europe. L’un de ces traités fut conclu entre le duc de Savoie Victor-Amédée II et le roi de
France Louis XIV, le 11 avril 1713 : “Traité et article séparé de paix et amitié entre Victor-Amé II
Duc de Savoie, et le Roi de France Louis XIV, par lequel le roi restitue au duc de Savoie le Duché de Savoie et le Comté de Nice”. La Savoie était en effet occupée depuis 1703 (la citadelle de Montmélian, en Savoie-Propre, n’avait été prise qu’en 1705 ; et Turin avait été sauvée in extremis grâce à l’intervention du prince Eugène de Savoie (voir la date du 7 septembre 1706). (Voir aussi la date du 10 juin 1713, royaume).
.- 26-Avril (fondation). – Le 26 avril 1851 est fondée la banque de Savoie à Chambéry, qui fait suite à la banque d’émission ouverte à Annecy avec privilège royal le 18 avril 1840 ; celle-ci devient alors, dès 1851, la succursale de la banque de Savoie. Ce sont ainsi deux banques, celles de Turin et de Savoie (Chambéry-Annecy), qui émettront dès 1851 les billets et la monnaie du royaume de Savoie-Sardaigne, prenant ainsi le relais des différents ateliers monétaires du royaume.
.- 18-Mai (commémoration pour Marguerite Frichelet). – Le 18 mai 1793, l’héroïne savoyarde Marguerite Frichelet est fusillée sur le Pâquier d’Annecy et son corps jeté dans la fosse commune. Née le 2 janvier 1756 à Thônes, Marguerite Frichelet était aussi connue sous le nom de Marguerite Avet : orpheline, elle avait grandi chez le notaire J.-J. Avet, cousin par alliance de sa mère, qui lui avait donné une solide instruction, dont elle faisait profiter les jeunes de la ville de Thônes et toute la vallée en leur apprenant à lire et à écrire. Durant la guerre de Thônes, elle montra un courage admirable en ravitaillant, à l’insu des Français, les résistants en vivres, en munitions et en cocardes bleues de Savoie, en leur communiquant son enthousiasme à libérer son pays des mains ennemies, et en les informant le mieux possible des mouvements de l’ennemi.
Dans toute la Savoie, la sourde hostilité contre l’occupation, les outrages et les humiliations commis par les Français qui avaient envahi la Savoie le 22 septembre 1792 était permanente. Il suffisait d’une étincelle pour que les Savoyards prennent les armes, c’est-à-dire leurs outils et de vieux sabres car les Français avaient confisqué tous les fusils qu’ils avaient pu. Dans la vallée de Thônes, c’est le 4 mai 1793 que le soulèvement a commencé. Il avait été discrètement organisé, avec l’espoir d’être rejoint par d’autres Savoyards révoltés, et même par les troupes savoisiennes campées sur les cols si seulement la résistance pouvait durer assez longtemps pour leur permettre d’arriver à marche forcée. Malheureusement, les Français étaient nombreux et disposaient non seulement d’un armement colossal, mais encore d’un service de renseignement à toute épreuve, auquel, il faut bien le dire, participaient certains Savoyards, en général jacobins, soit francs-maçons, et liés depuis longtemps à l’idéologie révolutionnaire française. La résistance (ou contre-révolution) de la vallée de Thônes fut ainsi immédiatement réprimée avec des moyens démesurés en soldats à pied et à cheval, et en équipement, artillerie comprise, et avec des contrecoups ignobles. Les toits, portes et fenêtres de toutes les maisons furent abattus et détruits, sauf ceux des maisons des jacobins francs-maçons savoyo-français. Toutes les maisons furent si bien pillées et vandalisées qu’il n’y avait plus rien à manger dans toute la vallée. Un grand nombre de résistants furent arrêtés, déclarés coupables, avec ou sans jugement sommaire, et condamnés à mort, dès le 9 mai 1793 et jusqu’au 9 mars 1794, comme Louis Revet, arrêté le 30 décembre 1793. Marguerite Frichelet fut promenée sur le char de la honte dans toutes les rues d’Annecy pour déprimer la résistance, avant d’être conduite au Pâquier pour y être fusillée. Elle dit au peloton : « Soldats, vous tirerez quand je le dirai », puis elle s’agenouilla, pria, se releva, cria d’une voix forte : « Vive la religion ! Vive le Roi ! », et tomba sous les balles. [Histoire de Thônes, tome II, chanoine F. Pochat-Baron, supérieur au collège de Thônes, éd. Imprimerie commerciale, Annecy, 1925 – p. 219].
.- 30-Mai (fête de la restitution de la Savoie à son roi en 1814, traité ; après la 7e invasion française de la Savoie). – Le 30 mai 1814 fut signé à Paris un traité de paix destiné à mettre fin aux invasions françaises dues à la Révolution et à Bonaparte devenu Napoléon Ier. Celui-ci alla jusqu’à conquérir Moscou, mais fut repoussé par les armées russes jusqu’en Saxe, où l’Autriche, la Prusse et la Suède vinrent soutenir le tsar Alexandre Ier (voir la date du 19 octobre 1813, bataille des Nations). Le tsar Alexandre Ier entra ensuite victorieux dans Paris (voir la date du 31 mars 1814), Napoléon abdiqua le 4 avril 1814, et une paix entre la France et les Etats européens qu’elle avait envahis fut signée à Paris le 30 mai 1814. Le roi de Savoie-Sardaigne se vit alors restituer ses pays, malheureusement diminués de tout l’ouest de la Savoie qui, par concession, avait été laissé à la France. Ce découpage vertical de la Savoie, par lequel la France pouvait conserver les terres les plus riches car les moins montagneuses (la province de Genevois avec Annecy et près des deux-tiers de la province de Savoie-Propre avec la capitale Chambéry) déplut profondément aussi bien au roi qu’aux Savoyards, surtout à ceux restés sous la coupe de la France. La restauration des souverains de l’Europe sur leurs trônes fut ensuite longuement discutée lors du congrès ouvert en septembre 1814 à Vienne. C’est lors de ce congrès qu’il fut décidé que la république de Gênes (Ligurie) devait être fondue dans le royaume de Savoie-Sardaigne restauré. Le roi Victor-Emmanuel Ier en prit ainsi possession le 7 janvier 1815. Pendant ce temps, Napoléon, exilé à l’île d’Elbe (Toscane), songeait déjà à s’en échapper, et il fit une rentrée victorieuse à Paris le 20 mai 1815. Les plénipotentiaires des pays de l’Europe conclurent le congrès de Vienne par l’acte final du 9 juin 1815 (voir cette date), alors même que Napoléon reprenait la guerre et les conquêtes. La victoire de Waterloo (le 18 juin 1815, voir cette date) conduisit au second traité de Paris du 20 novembre 1815, par lequel fut entériné l’acte final du congrès de Vienne. De plus, la France dut rendre aussi le Genevois et la SavoiePropre à leur roi, si bien que la Savoie retrouva enfin son intégrité.
.- 9-Juin (acte final du congrès de Vienne). – Le 9 juin 1815, le congrès de Vienne, commencé en septembre 1814, publia l’acte final de ses délibérations, confirmant les décisions du premier traité de Paris du 30 mai 1814, qui rendait une partie de son royaume au roi Victor-Emmanuel Ier de Savoie (le Genevois avec Annecy et près des deux-tiers de la Savoie-Propre avec Chambéry étaient restées en mains françaises), et anticipant, après Waterloo (18 juin 1815, voir cette date) et le second traité de Paris du 20 novembre 1815, la restitution de l’entier de la Savoie à son roi. (Voir aussi les dates du 19 octobre 1813 et du 31 mars 1814).
.- 10-Juin (fête de la Savoie, royaume). – Le 10 juin 1713, sur l’insistance de la reine Anne d’Angleterre lors des conférences d’Utrecht, le roi d’Espagne Philippe V (le premier Bourbon d’Espagne), bien à contrecœur, accepta de signer à Madrid l’ “acte de cession du royaume de Sicile faite par le roi d’Espagne en faveur de Son Altesse Royale le duc de Savoie” . Ce royaume de Sicile donna officiellement au duc de Savoie Victor-Amédée II le droit au titre de roi, ce qui mit la Savoie sur pied d’égalité avec les autres royaumes de l’Europe. Par ailleurs, la présence d’une Savoie forte en pleine Méditerranée grâce au royaume de Sicile était considérée comme un facteur d’équilibre entre les grandes puissances qui naviguaient dans les eaux méditerranéennes : le Saint Empire (par les royaumes de Naples et de Sardaigne), l’Espagne, la France et l’Angleterre (par Gibraltar, conquis en 1704). Le roi Victor-Amédée II se rendit alors à Palerme, où l’archevêque de Palerme, José Gasch, le couronna roi de Sicile dans la cathédrale de Palerme, le jour de Noël 24 décembre 1713. (Voir aussi la date du 11 avril 1713, restitution de la Savoie à son duc).
.- 11-Juin (fête de la restitution de la Savoie à son duc en 1631, traité ; après la 3e invasion française de la Savoie). – Le 11 juin 1631 est la date du dernier délai imposé au roi de France Louis XIII par l’empereur Ferdinand II de Habsbourg pour rendre la Savoie et le Piémont au duc de Savoie VictorAmédée Ier. Le ministre français Richelieu s’était emparé du Piémont en 1628, pendant le règne du duc Charles-Emmanuel Ier de Savoie, sous prétexte de venir au secours du duc de Nevers, qui venait d’hériter du marquisat de Montferrat, en Piémont, et qui de ce fait était en même temps vassal du roi de France et de l’empereur du Saint Empire. Ensuite, Louis XIII, à la tête de son armée royale, s’empara de Chambéry le 16 mai 1630, imposa à la Savoie un Conseil français pour remplacer le Sénat de Savoie et la Chambre des comptes, puis envahit la Savoie entière. Cette invasion se situe pendant la guerre de Trente Ans [1618-1648], qui enflamma les principautés du Saint Empire romain germanique, et dans laquelle s’infiltrèrent plusieurs pays de l’Europe, dont la France, dans l’espoir de profiter de cette guerre interne pour s’approprier des territoires du Saint Empire. Une diète pour déterminer les conditions de la paix au cœur du Saint Empire se tint à Ratisbonne (Bavière), de juillet à novembre 1630. Plusieurs traités y furent conclus, dont celui qui faisait obligation à la France de rendre le Piémont et la Savoie à son duc, mais la France traînait les pieds et ne commença à respecter ce traité et le délai du 11 juin 1631 qu’après les accords de Cherasco du 30 mai 1631.
.- 14-Juin (jour de deuil pour la Savoie et le comtat de Nice : remise des clefs de la Savoie et de Nice à la France ; après la 8e pénétration invasive de la France en Savoie). – Le 14 juin 1860 furent signés les procès-verbaux de la cession à l’Empire français de deux pays du royaume de SavoieSardaigne, au siège même de leur gouvernement : au château des ducs de Savoie, à Chambéry, pour la Savoie, et au palais des rois de Sardaigne, à Nice, pour le comtat de Nice.
Ce sinistre 14 juin 1860 fut précédé d’une série de prodromes qui conduisirent à l’annexion de la Savoie et de Nice, objets d’une transaction destinée à faire entrer la France dans la guerre du royaume de Savoie-Sardaigne contre l’empire d’Autriche, afin de s’emparer de la Lombardie, puis de tous les Etats souverains de la péninsule italique pour en faire un royaume uniformisé et centralisé à la française. Voici ces prodromes :
· l’entrée de Cavour dans la guerre de Crimée en 1855 contre la Russie, aux côtés de la France, de l’Angleterre et de l’Empire ottoman, qui permettra à Cavour de participer aux négociations de paix, donc de rencontrer les plénipotentiaires britanniques et français ;
· l’envoi de la belle séductrice florentine, la Castiglione, dans les bras de Napoléon III par Cavour
(1855-1857) pour séduire l’empereur des Français et le convaincre d’entrer en guerre contre la
Lombardie (empire d’Autriche) au nom de l’unification de la péninsule italique, mais aux dépens des
Etats souverains qui la constituaient ;
· l’entrevue secrète de Plombières (en Lorraine) du 21 juillet 1858, entre Cavour et l’empereur des Français. Elle fit suite à deux tentatives d’assassinat par des mazzinistes visant Napoléon III qui, en tant qu’adepte du carbonarisme (sorte de franc-maçonnerie liée à la fois à l’idéologie révolutionnaire française et au mazzinisme de Giuseppe Mazzini), n’accomplissait pas ses promesses de détruire l’Eglise (papauté) et de faire la guerre contre l’Autriche au nom d’une future République italienne. Les accords secrets de Plombières donnèrent alors à Cavour des garanties que Napoléon III était prêt à s’engager dans la destruction des Etats italiques pour faire de l’Italie une seule nation centralisée à la française. La tâche de Cavour fut ensuite d’accumuler les provocations contre l’Autriche jusqu’à ce que celle-ci réagisse, puis déclare la guerre ;
· la propagande éhontée et effrénée dans le but de faire croire aux pays de l’Europe que les peuples italiens étaient atrocement exploités par leurs souverains, ce qui était totalement faux, puisque les peuples de la péninsule tenaient au contraire à conserver les souverains qui dirigeaient leurs différents pays. La manipulation propagandiste trouva son apothéose après le discours de VictorEmmanuel II aux députés savoisiens, à Turin le 10 janvier 1859, avec sa formule des “cris de douleur de l’Italie” ;
· le mariage diplomatique, prévu dans les accords secrets de Plombières, de la jeune princesse Marie-Clotilde de Savoie, fille de Victor-Emmanuel II, avec le prince Jérôme-Napoléon Bonaparte, cousin de Napoléon III. Cette alliance, à laquelle Marie-Clotilde avait tenté d’échapper, eut lieu à Turin le 30 janvier 1859 ;
· la campagne d’Italie menée contre l’empire d’Autriche ; celui-ci supporta quelque temps les innombrables démonstrations militaires provocatrices fomentées par Cavour aux frontières de la Lombardie, puis elle lança un ultimatum pour que cessent ces manifestations belliqueuses, sans résultat. L’Autriche entra donc en guerre le 29 avril 1859. Aussitôt Napoléon III envoya son armée soutenir celle de Victor-Emmanuel II et entra lui-même en lice le 3 mai 1859. Après le désastre de Solferino (24 juin 1859 ; à l’origine de la fondation de la Croix-Rouge par le Genevois Henry Dunant), Napoléon III n’alla pas jusqu’au bout de ses engagements, et signa avec l’empereur d’Autriche François-Joseph des préliminaires de paix à Villafranca (11 juillet 1859), ce qui le mit dans l’obligation de renoncer à la Savoie et au comtat de Nice, objets du paiement de l’armée française d’Italie, selon les accords secrets de Plombières. Au traité de Zurich (10 novembre 1859), Victor-Emmanuel II reçut la Lombardie des mains de Napoléon III, et en retour, il lui paya la somme de 100 millions de francs, ainsi que les frais de guerre français s’élevant à 60 millions. (Voir aussi la date du 25 juillet 1859, acte politique, requête sur l’avenir de la Savoie) ;
· l’insistance de Napoléon III, après y avoir bel et bien renoncé après la paix de Villafranca, pourobtenir malgré tout et rapidement la Savoie et Nice (cf. son discours d’ouverture de l’Assemblée législative, le 1er mars 1860, où il annonça clairement sa volonté de “réclamer les versants français des montagnes”). Cette décision souleva tous les pays de l’Europe contre lui, des pays déjà fortement irrités par sa conquête de la Lombardie au détriment de l’Autriche, car ces remaniements territoriaux risquaient de rompre l’équilibre européen obtenu par le congrès de Vienne en 1815. La Suisse revendiqua la Savoie du Nord, qu’elle avait le devoir de protéger depuis 1816, mais fut éconduite par la digne attitude des Savoyards qui refusèrent le découpage de leur pays. En effet, une délégation de 41 Savoyards, menée par le comte Greyfié de Bellecombe, fut reçue aux Tuileries par Napoléon III le 21 mars 1860. Ils venaient présenter à l’empereur des Français la copie d’une lettre, rédigée par le marquis Pantaléon Costa de Beauregard, destinée au roi Victor-Emmanuel II de Savoie, par laquelle ils manifestaient leur indignation de voir que l’empereur français était prêt à découper leur Savoie pour en laisser le Nord à la Suisse. Napoléon III leur accorda de ne pas « démembrer un pays qui a su se créer à travers les siècles une individualité glorieuse et se donner ainsi une histoire nationale » ; il annexa donc la Savoie dans son intégrité, et la découpa aussitôt en deux départements après le 14 juin 1860. (Voir aussi la date du 29 janvier 1860, manifestation à
Chambéry à propos des bruits d’annexion de la Savoie à la France) ;
· la conclusion du traité de Turin du 24 mars 1860 entre Napoléon III et Victor-Emmanuel II pour entériner l’annexion de la Savoie et de Nice. Ce traité suivait immédiatement la promesse de Napoléon III du 21 mars 1860 de ne pas démembrer la Savoie après son annexion ;
· les plébiscites faussés de toutes sortes de façons (intimidations et menaces, absence de bulletins non, obligation de voter oui, comptage fallacieux des bulletins réunis sur deux jours et gardés par les soldats français pendant la nuit, contrôle uniquement français du déroulement des votations, etc.) n’eurent pas d’autre but que de calmer l’irritation des pays de l’Europe, surtout celle de la GrandeBretagne, fâchés de voir la France se mêler à la guerre de la Savoie-Sardaigne contre l’Autriche et les pays souverains de la péninsule, et par là s’implanter de nouveau en Italie. Il fallait donc faire croire aux Etats européens que seule “la volonté des populations” justifiait les annexions successives en Italie comme en Savoie et à Nice. C’est ainsi que les Nissarts furent contraints de passer devant les urnes les 15 et 16 avril 1860, et les Savoyards les 22 et 23 avril 1860 ;
· les traités secrets entre la France et la Grande-Bretagne à propos de libre-échangisme commercial
(23 janvier 1860) et de guerre contre la Chine (le sac et l’incendie du palais d’Eté de l’empereur de Chine en octobre 1860 fait partie de ces accords). Aux yeux de la France, ces traités avaient pour but, tout comme les plébiscites, de rendre la Grande-Bretagne moins hostile et même de se l’allier pour éteindre chez ses dirigeants toute envie d’intervenir contre les annexions de la Savoie et de Nice.
Tous ces préalables aboutirent à la remise de Nice et de la Savoie aux mains de Napoléon III le 14 juin 1860, tout en étouffant l’hostilité de la Grande-Bretagne, prête à intervenir. La Prusse, l’Autriche et la Russie, manifestèrent nettement leur désapprobation, mais n’allèrent pas plus loin. Il est vrai que deux de ces Etats venaient d’essuyer de cuisants échecs, la Russie en Crimée et l’Autriche en Lombardie, suivis de traités de paix avec la reine d’Angleterre pour la Russie et avec l’empereur des Français pour l’Autriche. La Russie était d’autant plus opposée à cette annexion que ses ressortissants les plus éminents se retrouvaient fréquemment à Nice, mais, à cette époque, elle n’était plus en état d’intervenir militairement contre la France impérialiste et expansionniste.
.- 18-Juin (victoire des Alliés à Waterloo). – Le 18 juin 1815, les Alliés, c’est-à-dire le royaume d’Angleterre avec le général Wellington et le royaume de Prusse avec les généraux Blücher et Bülow battirent à Waterloo (Brabant, Belgique) l’empereur des Français Napoléon Ier, revenu de son exil de l’île d’Elbe (Toscane) pour recommencer ses conquêtes aux dépens des pays de l’Europe.
.- 26-Juin (rappel). – Le 26 juin 1945 est signée à San Francisco la Charte des Nations unies (O.N.U.), dans laquelle figure “le respect du principe de l’égalité de droits des peuples et de leur droit à disposer d’eux-mêmes.” (Art. 1. 2.). (Voir dates des 19 décembre 1943 et 16 décembre 1966). .- 5-Juillet (rappel). – Le 5 juillet 1272, mariage, au château de Chillon (Chablais), d’Amédée V de Savoie [14e comte : 1285-1323] avec Sibylle de Bâgé (ou Baugé) ; Bâgé était une grande seigneurie entre Mâcon et Bourg, dont le siège était Bâgé-le-Châtel jusqu’au XVe siècle. En 1289, Amédée et
Sibylle achetèrent une partie des terres des sires de Coligny, à l’est de Bourg (entre Bourg, le Revermont et Pont-d’Ain), constituant ainsi la Bresse savoyarde. Comme Sibylle de Bâgé était la dernière descendante des seigneurs de Bâgé, ce fut son fils, le comte Edouard de Savoie qui hérita de cette seigneurie. Les comtes de Savoie continuèrent ensuite à racheter ou échanger des terres, afin de rendre plus cohérent ce territoire bressan, l’un des bailliages de la Savoie. En 1460, le duc Louis de Savoie [2e duc : 1440-1465] érigea le bailliage de Bresse et sa trentaine de châtellenies en comté pour son 5e fils, Philippe (1443-1497), qui prit le nom de comte de Bresse et sera le 7e duc de Savoie entre 1496 et 1497. La Bresse savoyarde fut envahie et dévastée avec le Bugey et le Pays de Gex [gé] par les armées du roi français Henri IV dès 1589. Ce roi s’empara ensuite de la Savoie, et ce ne fut que par le traité de Lyon de 1601 que le duc de Savoie récupéra son pays, mais il dut abandonner au roi toutes ses terres du nord-ouest, qui correspondent quasiment aux pays de l’Ain actuel (département de l’Ain). (Voir la date du 17 janvier 1601).
.- 14-Juillet (fête de la restitution de la Savoie à son duc en 1559, confirmation des lettres-patentes de restitution par le roi François II ; après la 1ère invasion française de la Savoie). – Le 14 juillet 1559, par lettres-patentes, le roi de France François II donne pouvoir à François de Lorraine, duc de
Guise, gouverneur et lieutenant général de Dauphiné et Savoie, de restituer au duc EmmanuelPhilibert de Savoie le pays et duché de Savoie avec ses provinces. (Voir Samuel Guichenon, preuves pp. 510 à 520).
Ces lettres-patentes faisaient suite au traité du Cateau-Cambrésis du 3 avril 1559 entre l’Espagne, le Saint Empire et la France, signé après les victoires d’Emmanuel-Philibert de Savoie en Flandre. Ce traité faisait obligation à Emmanuel-Philibert d’épouser la sœur du roi de France Henri II, Marguerite de Valois, condition pour rentrer en possession de son duché. Ce mariage eut lieu le 9 juillet 1559, veille de la mort d’Henri II. Si le fils de ce roi, le roi François II de Valois, n’avait pas renouvelé et confirmé, au grand soulagement d’Emmanuel-Philibert, les lettres-patentes de restitution de la Savoie, celle-ci serait restée française. Envahie et occupée par François Ier en 1536, la Savoie fut ainsi rendue à son duc grâce à François II, petit-fils de l’envahisseur. Aussi le 14 juillet 1559 est-il une date fondamentale pour la Savoie. Ce généreux roi de France est peu connu, car il mourut le 5 décembre 1560, à l’âge de 16 ans (à cette époque, on était majeur à 14 ans, ce roi était donc majeur lorsqu’il succéda à son père Henri II).
N.B. En France, le 14 juillet 1789 devrait être commémoré solennellement pour honorer les centaines de milliers de morts tombés sous les coups des Révolutionnaires qui, non seulement tuaient et dépouillaient les Français en France, mais pire allaient semer la guerre dans les pays étrangers tels l’Alsace encore en partie liée au Saint Empire, le comtat Venaissin appartenant au Saint-Siège, etc. Les Révolutionnaires français s’en prirent aussi au royaume de Savoie-Sardaigne et envahirent sans déclaration de guerre, la Savoie, le comtat de Nice et la Vallée d’Aoste, puis le Piémont, avant de pousser encore plus loin en Europe, du nord au sud (Pays-Bas, républiques de Gênes et de Venise, Saint Empire, Autriche, Russie, etc.). Les Révolutionnaires français ont tué des milliers de paysans et d’artisans savoyards, qui s’étaient levés pour défendre leur pays ; ils ont aussi pillé les Savoyards et les ont dépouillés de leurs biens, sans oublier la nationalisation des terres et des bâtiments appartenant à la noblesse savoyarde et à l’Eglise, qui furent bradés à vil prix au profit des envahisseurs avides ; et tout cela fut suivi de taxations fiscales abusives, etc. Il est ainsi indécent que les Savoyards suivent les Français fêtant le 14-Juillet à la française en Savoie. Le 14 juillet 1789 ne concerne absolument pas la Savoie, si ce n’est pour déplorer infiniment cet événement typiquement français ; il est ainsi absurde que les Savoyards s’agitent autour de cette fête française, alors que ce 14 juillet français fut pour eux l’annonce de grands malheurs… tout comme pour l’immense majorité des Français d’ailleurs, mais c’est une autre question.
En revanche, la Savoie possède son propre 14-Juillet, qu’elle peut fêter joyeusement, car
cette date marque, en 1559, le retour de la Savoie à son prince au grand bonheur et à l’immense soulagement des Savoyards.
.- 16-Juillet (fête d’inauguration). – Le 16 juillet 1965 est la date de l’inauguration du tunnel routier du Mont-Blanc (11,6 km) entre la Savoie et la Vallée d’Aoste.
.- 25-Juillet (acte politique). – Le 25 juillet 1859, Gaspard-Antoine Dénarié, médecin et journaliste savoyard (né le 31 octobre 1829, voir personnalités de la Savoie), et Charles Bertier, journaliste, ainsi qu’une trentaine de notables chambériens, adressèrent à leur roi Victor-Emmanuel II de Savoie une requête sur l’avenir de la Savoie. En effet, après la bataille de Solférino et les préliminaires de Villafranca du 11 juillet 1859, les Savoyards se demandaient quel serait leur sort. Ils n’avaient plus vraiment envie de faire partie de leur royaume, qui allait être le royaume d’Italie, parce que celui-ci s’était mis à détruire les institutions ecclésiastiques malgré l’opposition des députés savoyards, et qu’il se lançait dans des guerres coûteuses en hommes et en impôts, dans le seul but de contraindre les principautés italiques à se soumettre à un gouvernement central, et qui était prêt pour cela à détrôner le pape lui-même. Par cette requête, ces Savoyards espéraient que le roi rendrait à la Savoie sa souveraineté, perdue avec la Constitution de 1848, qui avait supprimé les sénats souverains (Savoie, Nice, Piémont, etc.) au profit d’un centralisme naissant.
.- 5-Août (rappel). – Le 5 août 1401, le comte Amédée VIII de Savoie achète le comté de Genève. En effet, après la mort du dernier comte de Genève, Robert (pape Clément VII), ce comté revient au neveu de Robert, Odon de Villars et Thoire, mais cet héritage est problématique, car revendiqué par d’autres membres de la famille. Odon résout cette difficulté en vendant le comté de Genève à Amédée VIII de Savoie ; le comté de Genève prendra ensuite le nom de Genevois.
.- 8-Août (exploit). – Le 8 août 1786, le Mont-Blanc est gravi pour la première fois, après maintes tentatives périlleuses et difficiles, par Jacques Balmat et le docteur Michel-Gabriel Paccard, sous l’impulsion du Genevois Horace-Bénédict de Saussure. L’année suivante, de Saussure et son domestique, accompagnés de dix-huit guides et porteurs, dont Jacques Balmat, dit le Mont-Blanc, gravissent cette montagne dont ils atteindront le sommet le 3 août 1787.
.- 12-Août (fondation). – Le 12 août 1559 est la date de la promulgation de la charte instituant le
Souverain Sénat de Savoie. Lorsque la Savoie fut enfin restituée à son duc, Emmanuel-Philibert, le 14 juillet 1559, celui-ci confia au grand maréchal et gouverneur de la Savoie, René de Challant, la rédaction d’une charte, promulguée le 12 août 1559, établissant « par ces présentes [lettres-patentes] en cette ville de Chambéry, Ville capitale de ce pays, une justice Souveraine, qui sera intitulée le Sénat de Savoie, et sera composée d’un Président, six Sénateurs, un Avocat, et Procureur général de S. A. [Son Altesse], et deux Greffiers et Secrétaires dudit Sénat, l’un civil, et l’autre criminel. Lequel Sénat, à savoir ledit Président et Sénateurs connaîtront, jugeront et détermineront indifféremment en dernier ressort, et souveraineté de toutes causes, et matières d’appel d’entre les sujets de S. A., de ses pays et province de deçà les Monts [versant ouest des Alpes de Savoie, de Thonon à Nice] et d’autres qui avaient coutume d’être du ressort du Conseil ducal dudit Chambéry […] » [Edit provisionnel de l’érection du Sénat, in Recueil des édits et règlements de Savoie, par Gaspard Bally, avocat au Sénat de Savoie, chez Estienne Riondet, imprimeur et libraire, Chambéry, 1679]. (Voir aussi la date du 14 juillet 1559).
.- 18-Août (fondation). – Le 18 août 1779 est enfin créé un évêché de Savoie directement relié au Saint-Siège, pour remplacer le décanat de Savoie dépendant de l’évêché de Grenoble. Après maintes tentatives de la part des princes de Savoie, ce diocèse fut enfin accordé par le pape Pie VI au roi Victor-Amédée III de Savoie. A Chambéry, l’église du couvent des Cordeliers, dédiée à saint François d’Assise, devint alors cathédrale sous le nom d’Annonciation de la sainte Vierge. Le premier évêque en fut Michel Conseil, né le 19 mars 1716 à Megève (Faucigny) (voir personnalités de la Savoie).
.- 28-Août (fête d’inauguration), et aussi 27-Août. – Le 28 août 1505 est posée la première pierre de la construction de l’église de Brou (Bresse savoyarde). Cette église a été édifiée par la duchesse de Savoie Marguerite d’Autriche (1480-1530), après la mort de son époux Philibert II de Savoie dit Philibert le Beau (1480-1504). Philibert II est mort à l’âge de 24 ans, probablement d’une pleurésie après une chasse échauffante, le 10 septembre 1504, au château de Pont-d’Ain, dans la chambre où il était né.
La cérémonie du 28 août 1505 fut suivie, l’année suivante, d’une cérémonie officielle en présence de Marguerite, qui venait de recevoir l’accord du pape Jules II (bulle datée à Rome du 17 août 1506, pour la fondation du Monastere de sainct Nicolas de Tolentin de Brou, faite par Marguerite d’Austriche duchesse doüairiere de Savoye). C’est en effet le 27 août 1506 que cette bulle fut publiée dans l’église Saint-Pierre du prieuré de Brou, après la grande messe. Cette bulle autorisait la duchesse de Savoie à déplacer l’église paroissiale Saint-Pierre de Brou à Bourg, où la fonction d’église paroissiale fut reprise par l’église Notre-Dame de Bourg, entièrement restaurée aux frais de la duchesse. Celle-ci fut aussi autorisée à placer l’église de Brou sous la protection de saint Nicolas-de-Tolentino, mort et fêté le 10 septembre, jour de la mort de Philibert II, c’est pourquoi cette église porte le nom de Saint-Nicolas-de-Tolentino. C’est aussi avec l’accord du pape que le monastère de Brou fut confié aux Augustins de Lombardie.
Le couvent avec ses trois cloîtres bordés d’une double galerie, qui comprend aussi les appartements de Marguerite d’Autriche, fut achevé en 1512, et le monastère complet avec l’église sera terminé en 1532. Le 21 avril 1532, le corps de Marguerite, morte en 1530, fut transporté de Malines (Pays-Bas, où elle vivait dans son palais alors nommé “Hof van Savoyen”) à Brou, et inhumé à côté de celui de Philibert II.
.- 29-Août (fête de la restitution de la Savoie à son duc en 1696, traité ; après la 4e invasion française de la Savoie). – Le 29 août 1696, le roi de France Louis XIV accepta les conditions de paix séparée édictées par le duc de Savoie Victor-Amédée II et lui restitua tous ses pays (Savoie, Nice, Piémont, Aoste) confisqués dès juin 1690. Cette décision faisait suite à la guerre engagée par les pays réunis dans la ligue d’Augsbourg (Saint Empire, Espagne des Habsbourg, Suède, Provinces-Unies/Hollande et Angleterre) contre le roi de France, qui persistait à envahir ses voisins malgré la paix de Nimègue signée en 1678. Le duc de Savoie s’était rallié à cette ligue en juin 1690, ce qui lui valut une déclaration de guerre par Louis XIV et une invasion de ses Etats. Louis XIV voulait faire du duc de Savoie l’un de ses sujets, mais celui-ci résista malgré l’invasion et ne signa cette paix séparée (des autres pays de la ligue) que lorsque Louis XIV le considéra comme un souverain à son égal. Les pays de la ligue profitèrent de cette paix séparée pour négocier une paix générale, qui aboutit aux traités de Ryswick en 1697, confirmant le duc de Savoie dans ses biens et dans ses droits.
.- 7-Septembre (victoire du roi Victor-Amédée II et du prince Eugène de Savoie sur les Français). – Le 7 septembre 1706 eut lieu la bataille de Turin, remportée par Victor-Amédée II et son cousin, le prince Eugène de Savoie, qui délivrèrent la ville (capitale de la Savoie), assiégée depuis 4 mois par les Français. (Voir aussi le prince Eugène, né le 18 octobre 1663 ; et les dates du 11 avril 1713, restitution de la Savoie à son duc, et du 10 juin 1713, royaume)
.- 17-Septembre (fête d’inauguration). – Le 17 septembre 1871 est la date de l’inauguration du tunnel ferroviaire du Fréjus [fréju] (Mont-Cenis) (12,8 km) entre la Savoie et le Piémont. La percée de ce tunnel fut réalisée beaucoup plus rapidement que prévu grâce à l’invention de l’ingénieur savoyard Germain Sommeiller, né le 15 février 1815 (voir personnalités de la Savoie). Celui-ci mit en effet au point une perforatrice à air comprimé qui raccourcit fortement la durée des travaux. S’il assista à la jonction opérée en décembre 1870, il mourut en juillet 1871, avant l’inauguration et le passage du premier train. Cette ligne fut utilisée, entre bien d’autres grands trains internationaux, par la Malle des Indes partant de Londres pour rejoindre le port de Brindisi (Pouilles, Italie).
.- 22-Septembre (inauguration solennelle du monastère de Saint-Maurice d’Agaune, en Chablais valaisan, Bas-Valais). Sigismond, fils du roi des Burgondes Gondebaud, éleva l’ancien sanctuaire et prieuré dédié à saint Maurice, à Agaune, en abbaye, inaugurée le 22 septembre 515 par l’évêque de Vienne Avit, celui-là même qui avait converti Sigismond de l’arianisme au catholicisme en 506. Ce monastère s’appuie sur les reliques des martyrs de la légion thébéenne (Empire romain), sacrifiés vers l’an 300 parce qu’ils avaient suivi la détermination de leur chef Maurice dans son refus de révérer des idoles païennes. Ces soldats devenus des saints furent vénérés, et vers 380 des pèlerins furent témoins de miracles. Sur un modèle pratiqué dans l’empire d’Orient, Sigismond institua dans son monastère la Louange perpétuelle : les moines se relayaient pour psalmodier en continu les louanges de Dieu, de Maurice, le saint militaire, et de sa légion, tradition qui perdure aujourd’hui. Le sanctuaire de Saint-Maurice d’Agaune fut ainsi consacré en 515, et son premier abbé fut un Burgonde du nom de Hymnemonde. Sigismond devint roi à la mort de son père en 516…
Héritiers du royaume des Burgondes, puis de Bourgogne-Provence, les souverains de la Savoie considérèrent saint Maurice comme le saint protecteur de leur dynastie.
.- 28-Septembre (fête pour la cession volontaire du comtat de Nice à la Savoie). – Le 28 septembre 1388, les consuls de la cité libre de Nice signent par-devant notaire le pacte qui, deux siècles plus tard, portera le nom de “dédition” (du latin ecclésiastique dedicatio, “dédicace”, “consécration”), afin de se placer sous la protection des comtes de Savoie. Les Nissarts ne veulent en effet en aucun cas tomber dans la dépendance de la Provence et de ses comtes, aux mains des Anjou depuis 1246. Ils préfèrent se mettre sous l’autorité d’Amédée VII de Savoie en lui confiant leur cité de Nice avec sa contrée, le pays nissart.
.- 17-Octobre (fête d’inauguration). – Le 17 octobre 1855 est la date de l’inauguration de la statue monumentale en bronze doré de Notre-Dame de Savoie, dressée sur le clocher de l’église NotreDame de Myans (Savoie-Propre). L’archevêque de Paris, Monseigneur Marie-Dominique-Auguste Sibour, venu pour cette inauguration, s’exclama ce jour-là, tout ébloui malgré la pluie diluvienne inondant la fête : « […] Honneur à vous, population croyante de la Savoie ! Il y a quelques années, du haut du balcon de l’hôtel-de-ville de Paris, on vous proclamait comme le peuple le plus moral, le plus actif et le plus intelligent ; on avait raison. Avant de vous connaître, il fallait le croire ; aujourd’hui je le vois, aujourd’hui je le sens ; moi-même je le redirai à qui voudra l’entendre. Gloire à vous, peuple de Savoie ! Rien n’est capable d’arrêter votre courage ; car votre courage, il est basé sur la foi. […] » [Notre-Dame de Savoie, abbé François GROBEL, éd. Charles Burdet, Annecy, 1860].
« Une des plus belles manifestations catholiques du XIXe siècle à Myans eut lieu le 17 octobre 1855. La statue monumentale de Notre-Dame de Savoie, placée au sommet du clocher de la chapelle, fut bénite solennellement ce jour-là, au milieu d’un concours de quarante mille fidèles et en présence de huit évêques. » [Cf. Pierre Maillet, Le pèlerinage de Notre-Dame de Myans, Imprimerie générale de Savoie, Chambéry, 1900].
« La sculpture et la fonte de la statue ont été confiées à un artiste distingué, M. Louis Rochet, Savoisien d’origine » [Notre-Dame de Myans, Chambéry, 1856].
Voir aussi la date du 24 novembre 1248 : cataclysme du Granier. Une chapelle dédiée à NotreDame existait alors, non loin de la ville de Saint-André, siège du décanat de Savoie, et engloutie avec tous les villages alentour par l’effondrement du mont Granier ; seule la chapelle de NotreDame en réchappa, l’éboulement ayant contourné ce lieu saint. Un couvent, une église et un cloître furent bâtis au XVe siècle pour recevoir les nombreux pèlerins attirés par ce lieu sacré. Mais les Révolutionnaires français dévastèrent l’ensemble. En 1815, avec le retour de la Savoie dans son royaume, ce sanctuaire fut restauré. Le clocher de l’église, reconstruit et surélevé, reçut en 1855 la statue monumentale de Notre-Dame de Savoie, dont la couronne ducale est le signe de sa souveraineté sur la Savoie, et le vêtement du XIIIe siècle rappelle la catastrophe de l’éboulement de la montagne d’Apremont (= mont Granier) en 1248.
.- 18-Octobre (fête de la restitution de la Savoie à son roi en 1748, traité ; après la 6e invasion française de la Savoie). – Le 18 octobre 1748 est la date du traité d’Aix-la-Chapelle, qui mit fin à la guerre de la succession d’Autriche commencée en 1740 ; celle-ci vit plusieurs souverains européens (les rois Bourbons de France et d’Espagne, le roi de Prusse, et les grands électeurs de Saxe et de
Bavière) renier la parole donnée à l’empereur Charles VI, par laquelle ils avaient accepté que sa fille Marie-Thérèse lui succède à la tête du Saint Empire (pragmatique sanction). L’empereur Charles VI mourut en 1740. Sa fille Marie-Thérèse ne fut plus défendue que par l’Angleterre et les Pays-Bas
(Hollande), car les Bourbons de France et d’Espagne espérèrent s’agrandir aux dépens du Saint Empire et, sous prétexte de contester la présence d’une femme à la tête du Saint Empire, firent la guerre à l’impératrice. Le roi Charles-Emmanuel III de Savoie, qui avait choisi de rester fidèle au Saint Empire, prit la défense de Marie-Thérèse, et entra dans cette guerre en février 1742. Alors que Charles-Emmanuel III se battait en Lombardie pour défendre ce pays au nom de l’impératrice, l’infant don Philippe de Bourbon en profita pour se jeter dans la Savoie par le Dauphiné, encouragé et soutenu militairement par son beau-père, le roi de France Louis XV de Bourbon, et s’en emparer en janvier 1743. Ensuite, Louis XV envoya toute une armée avec ses généraux à l’infant don Philippe pour l’aider à se saisir du comtat de Nice, en avril 1744. Après quoi, les Hispano-Français tentèrent de conquérir le Piémont, mais leurs 20’000 hommes furent écrasés au col de l’Assietta [2472 m, au sud-ouest de Suse], le 19 juillet 1747, par les 7’500 Savoisiens accourus pour défendre ce passage. Le traité de paix d’Aix-la-Chapelle du 18 octobre 1748 entre les pays de l’Europe mit fin à cette guerre, Marie-Thérèse fut reconnue impératrice, et Charles-Emmanuel III retrouva son royaume dans son intégrité. Savoyards et Nissarts fêtèrent d’autant plus joyeusement leur libération et le retour de leur véritable souverain que les Franco-Espagnols les avaient pressurés tant et plus…
.- 19-Octobre (victoire des Alliés près de Leipzig). – Entre le 16 et le 19 octobre 1813, se déroula l’une des plus sanglantes batailles de cette longue guerre que menèrent les Révolutionnaires et les Napoléoniens français contre les pays de l’Europe depuis 1792. Cette bataille, qui eut lieu près de Leipzig (Saxe, au sud-ouest de Berlin), prit le nom de bataille des Nations (Völkerschlacht), car les pays envahis s’étaient enfin alliés pour lutter contre la voracité idéologique française. Les empires de Russie et d’Autriche, et les royaumes de Prusse et de Suède s’étaient en effet unis pour affronter les énormes armées de l’empereur des Français (environ 350’000 hommes). Après quatre jours de combats qui coûtèrent la vie à plus de 100’000 hommes (autant du côté allié que du côté français), les Alliés (environ 320’000 hommes) furent enfin victorieux. Un monument commémoratif, le plus imposant mémorial de l’Europe, se dresse sur les lieux de la bataille (inauguré le 18 octobre 1913). Ensuite, après le 19 octobre 1813, les Alliés voulurent en finir avec l’expansionnisme français et de nombreuses batailles eurent encore lieu, jusqu’à l’entrée victorieuse du tsar Alexandre Ier dans Paris (voir la date du 31 mars 1814) et l’abdication de Napoléon Ier le 4 avril 1814 (voir la date du 9 juin 1815, acte final du Congrès de Vienne). Napoléon conserva son titre d’empereur dans son exil sur l’île d’Elbe, dont il s’échappa pour recommencer ses conquêtes, définitivement terminées par la victoire de Waterloo (voir la date du 18 juin 1815).
.- 24-Novembre (commémoration d’une catastrophe). – Le 24 novembre 1248, pendant la nuit, un pan entier du mont d’Apremont, rebaptisé par la suite mont Granier, se détacha de la montagne et provoqua un éboulement épouvantable qui recouvrit le val de Savoie et engloutit cinq ou six villages, plus la ville de Saint-André, alors siège du décanat de Savoie. Cinq mille hommes et un nombre incalculable d’animaux furent ensevelis sous l’avalanche, qui contourna la chapelle de Notre-Dame de Myans. Ce lieu de pèlerinage prit alors une telle importance qu’un couvent et une église avec un cloître furent construits au XVe siècle. (Voir aussi la date du 17 octobre 1855, NotreDame de Savoie).
.- 16-Décembre (rappel). – Le 16 décembre 1966 est publié à New-York le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, confirmant et rappelant les principes de la Charte des Nations Unies du 26 juin 1945 : “Tous les peuples ont le droit de disposer d’eux-mêmes. En vertu de ce droit, ils déterminent librement leur statut politique et assurent librement leur développement économique, social et culturel.” (Art. 1. 1). (Voir aussi les dates du 19 décembre 1943 et du 26 juin 1945).
.- 19-Décembre (acte politique). – Le 19 décembre 1943, les Valdôtains Emile Chanoux et Ernest Page publient à Chivasso (nord-est de Turin) leur Déclaration des représentants des populations alpines, dite Déclaration de Chivasso, texte de référence des aspirations autonomistes, proclamant le fédéralisme comme organisation solide de l’Etat. Cet acte rappelle les valeurs de liberté et d’autodétermination dont ont toujours fait preuve les populations de montagne, qui ont particulièrement souffert du centralisme politique et administratif de l’Etat italien, “mauvaise copie” de l’Etat français. Cette déclaration anticipe ainsi le principe du “droit des peuples à disposer d’euxmêmes”, édicté dans la Charte des Nations unies du 26 juin 1945 (voir cette date, et aussi celle du 16 décembre 1966).
.- 5-Janvier (rappel). – Le 5 janvier 1355, par un traité, le Faucigny retourne au sein du comté de Savoie après des échanges de territoires entre la Savoie et le Dauphiné (français depuis 1349).
Lorsqu’Agnès de Faucigny épousa Pierre de Savoie en 1234, elle lui apporta le Faucigny en héritage. Pierre devint comte de Savoie en 1263 et le Faucigny fut l’un des bailliages de la Savoie. Mais à la mort de Pierre et d’Agnès, en 1268, le Faucigny fut hérité par leur fille, Béatrice de Savoie, qui épousa le dauphin Guigues VII ; le Faucigny fut alors rattaché au Dauphiné, ce qui créa de fortes tensions entre le Dauphiné et la Savoie. Ces désaccords entraînaient souvent des conflits, voire des guerres, qui s’amplifièrent au moment où le dernier dauphin, Humbert II, sans descendant, vendit son Dauphiné à la France en 1349. Devant les victoires du comte de Savoie Amédée VI en Dauphiné, le roi de France Philippe VI de Valois proposa, en 1355, une conciliation, et un traité fut conclu à Paris le 5 janvier, qui atténua les problèmes de frontières entre le Dauphiné et la Savoie en les modifiant fondamentalement, et par lequel le Faucigny fit à nouveau partie de la Savoie.
.- 17-Janvier (fête de la restitution de la Savoie à son duc en 1601, traité ; après la 2e invasion française de la Savoie). – Le 17 janvier 1601 fut signé à Lyon un traité de paix entre le duc de
Savoie Charles-Emmanuel Ier et le roi de France Henri IV, qui faisait suite à l’invasion violente de la Bresse savoyarde en 1589, puis de toute la Savoie en été 1600. Le prétexte à cette invasion, pour ce roi français qui venait de monter sur le trône en 1589 au prix du reniement du protestantisme, fut la reprise du marquisat de Saluces par le duc de Savoie en 1588. Ce marquisat de Saluces, qui faisait partie du Saint Empire, le roi français Henri II se l’était approprié en 1548. Quarante ans après, en 1588, le duc de Lesdiguières, lieutenant-général et bras droit d’Henri IV, investit ce marquisat pour en convertir de force les habitants au protestantisme en détruisant les églises. Cette incursion menaçait directement le Piémont et Turin, aussi Charles-Emmanuel repoussa-t-il les hommes de Lesdiguières hors de ce marquisat, où il fut fort bien accueilli par des populations soulagées de voir Lesdiguières et son armée chassés de leur terre. Le marquisat de Saluces rentra ainsi dans la sphère du Saint Empire et de la Savoie, comme avant 1548. Ce fut l’occasion pour Henri IV de réaliser ses plans de conquête des terres espagnoles, de la Flandre à la Franche-Comté, et des terres savoyardes, de la Bresse au comtat de Nice, et il fit envahir tous ces pays. La seule solution pour le duc de Savoie de rentrer en possession de ses terres conquises, tout en conservant le marquisat de Saluces, indispensable à la sécurité de ses Etats, fut de renoncer à la Bresse, au Bugey (avec le Valromey) et au Pays de Gex [gé] lors du traité du 17 janvier 1601, territoire qui correspond quasiment aux pays de l’Ain actuels (voir la date du 5 juillet 1272).
.- 24-Janvier (fête de saint François de Sales). – François(-Bonaventure) de Sales est né le 21 août 1567 au château de Sales, dans la paroisse de Thorens (Genevois). Prêtre, évêque et docteur de l’Eglise. Mort le 28 décembre 1622 au couvent de la Visitation de Lyon. Il fut canonisé le 19 avril 1665, et il est fêté le 24 janvier. Il est, comme saint Maurice l’était pour le royaume des Burgondes, puis royaume de Bourgogne, et pour le comté de Savoie, le saint par excellence de toute la Savoie. (Voir aussi les dates du 22-Septembre et du 22-Mars).
.- 29-Janvier (acte politique). – Le 29 janvier 1860, une manifestation eut lieu à Chambéry, rassemblant plus de trois mille habitants sous une pluie givrante et glaciale. Dans toute la Savoie, et dans tout le comtat de Nice aussi, les populations s’inquiétaient des bruits concernant une éventuelle annexion de ces deux pays par la France. Pour en avoir le cœur net, des notables (avocats, journalistes, députés, ingénieurs, savants, etc.), soutenus par le peuple, avaient formé un comité à Chambéry et organisé une manifestation. Les Savoyards s’étaient ainsi retrouvés au Verney, d’où ils se dirigèrent vers le château. Là, une petite délégation fut formée, et Marc Burdin en fut nommé président pour expliquer au gouverneur Orso-Serra, représentant du roi, les raisons de ce rassemblement bien décidé à ne pas quitter les lieux, malgré les abominables conditions météorologiques, sans savoir ce qu’il adviendrait de la Savoie. La réponse à leur question vint de Turin, par télégraphe. Ce fut Marc Burdin qui la transmit aux manifestants depuis l’une des fenêtres du château. Il lut haut et fort le télégramme de Turin affirmant officiellement qu’il n’avait jamais été question de céder la Savoie à la France. Rassurés, les Savoyards rentrèrent chez eux annoncer et fêter cette bonne nouvelle…
A l’époque, Chambéry comptait environ 20’000 habitants ; si une telle manifestation avait lieu actuellement, cela représenterait 10’000 personnes devant la préfecture de Chambéry. D’autres manifestations de ce type se déroulèrent en février dans les villes savoyardes, parce que, dans toute la Savoie, de l’annexion à la France, on n’en voulait pas. Après le traité d’annexion du 24 mars 1860, le gouverneur Orso-Serra, gentilhomme génois, comprenant que Cavour l’avait froidement fait mentir au peuple, démissionna et retourna à Gênes.
.- 6-Février (acquisition du château de Chambéry). – Le 6 février 1295, le comte Amédée V de Savoie achète au seigneur François de la Rochette ses droits sur le château de Chambéry par devant notaire. Amédée V fait alors reconstruire ce château, qui ne tardera pas à devenir la résidence principale des comtes de Savoie et qui abritera l’administration générale du comté de Savoie : Conseil comtal, archives, chancellerie, justice, trésorerie, Chambre des comptes.
Après avoir été pendant 268 ans la capitale de la Savoie, de la Bresse au Piémont et du Pays de Vaud au comtat de Nice, Chambéry devra laisser cette place à Turin, le 7 février 1563. En effet, après que la France a restitué la Savoie à son duc Emmanuel-Philibert en 1559 ; puis, le 12 décembre 1562, rendu Turin et les autres villes du Piémont encore en mains françaises, EmmanuelPhilibert décida de déplacer la capitale de la Savoie à l’est des Alpes, à Turin, afin de mieux préserver les institutions de la Savoie et les archives savoisiennes des attaques et des occupations françaises. Cependant, Chambéry, siège du Sénat souverain de Savoie (institué le Le 12 août 1559), resta la capitale de la Savoie géographique avec ses six provinces et de la Vallée d’Aoste jusqu’en 1860. A cette date, elle n’est plus que la préfecture d’un département français nommé la Savoie, dépendant de Paris et de Lyon. (Voir aussi les dates du 15 mars 1232, achat du bourg de Chambéry ; du 14 juillet 1559, fête de la restitution de la Savoie à son duc ; et du 12 août 1559, fondation du Souverain Sénat de Savoie).
.- 8-Février (acte politique en 1871 ; la volonté d’indépendance des Savoyards et des Nissarts est noyée dans le sang par la République française). – Le 8 février 1871 eurent lieu les élections législatives faisant suite à la défaite de Napoléon III à Sedan (2 septembre 1870), suivie d’un armistice (28 janvier 1871). L’empereur des Français Napoléon III avait déclaré la guerre au roi de Prusse Guillaume Ier le 19 juillet 1870, mais l’armée prussienne avait repoussé les Français jusqu’aux abords de Paris. Cette défaite signa la chute du Second Empire français, le 4 septembre 1870, et l’avènement de la IIIe République. Les élections du 8 février 1871 visaient ainsi à constituer une Assemblée nationale, réunie à Bordeaux pendant l’encerclement de Paris. Les Savoyards et les Nissarts firent alors à nouveau connaître leur profond désir d’indépendance, perdue depuis leur annexion onze ans auparavant. Ils dénoncèrent les truquages des plébiscites de 1860 et voulurent qu’ils soient recommencés. Devant le refus de la République, ils tentèrent d’obtenir cette indépendance tant désirée par les urnes et votèrent en masse pour des députés autonomistes et indépendantistes. Mais cela effraya la République, qui ne pouvait admettre de se séparer de ces nouveaux venus si difficilement acquis après des siècles d’invasions à répétition. La République envoya donc ses troupes pour mater dans le sang la volonté d’indépendance des Savoyards et des Nissarts, afin de les faire rentrer dans les rangs républicains malgré eux. Si on ne connaît pas (pas encore ?) le nombre de morts en Savoie, on sait en revanche que des centaines de Nissarts payèrent leur désir de liberté de leur vie.
On peut ajouter que, du côté de Paris, le peuple parisien refusa l’armistice et organisa un gouvernement insurrectionnel, la Commune de Paris, le 18 mars 1871. Ce mouvement, réprimé, fut suivi d’élections, mais les dissensions politiques étaient si fortes que l’on fit intervenir les troupes ; celles-ci firent un véritable carnage de Parisiens dans la semaine du 22 au 28 mai 1871. Pendant ce temps, le traité de Francfort (Hesse) du 10 mai 1871 mettait fin à la guerre et permettait à l’Alsace et à la Lorraine, que Louis XIV avaient conquises par violence militaire, de retourner dans leur empire d’origine.Saut de page
Quelques personnalités de la Savoie, prises au hasard parmi des centaines d’autres
Nombre de ces personnages sont glanés dans le Dictionnaire d’Amboise – Pays de Savoie [Ed. d’Amboise, Chambéry, 1988]. Valéry d’Amboise, son auteur, écrivain et photographe, est né le 12 décembre 1942 à Tours (France). Amoureux de la Savoie, il s’y est établi et s’en inspire pour ses albums et ses romans.
Voir aussi :
· Dictionnaire historique, littéraire et statistique des départements du Mont-Blanc et du Léman
[c’était le nom de la Savoie occupée par les Français], chanoine Jean-Louis GRILLET, 2 tomes
[Chez J.-F. Puthod, Chambéry, 1807] (Voir sous sa date de naissance : 16 décembre 1756)
· Discours de réception à l’Académie de Savoie, 19 avril 1883, Charles BUET [Imprimerie
Châtelain, Chambéry, 1883] (Voir sous sa date de naissance : 11 octobre 1846)
· Mémoires de l’Académie de Savoie : histoire de l’Académie (fondée en 1820) et table des matières des 42 premiers volumes [1820-1860] [Imprimerie savoisienne, Chambéry, 1892]
· Mémoires et documents, publiés par la Société savoisienne d’histoire et d’archéologie, fondée en
1855 : t. XXV, table des 24 premiers volumes [1855-1886], notices bibliographiques [Imprimerie
Ménard, Chambéry, 1890]
· Les gloires de la Savoie, Jules PHILIPPE [Librairie J.-R. Glarey, Paris, 1863]
· Ces Dames qui ont illustré la Savoie, Jean-Claude PLAT et Bernard ISELIN [Association des Auteurs co-édités, Saint-Gervais, 2004]
· Personnages illustres dez Savoie, Michel GERMAIN [Ed. Autre Vue, Lyon, 2007]
.- Le 20 mai 1309, mort de Maître Jacques (Jacques de Saint-Georges) au château de Motsyn
(pays de Galles, Cymru). Né vers 1235 à Saint-Georges-d’Espéranche, siège de bailliage du Viennois savoyard. Maître Jacques apprit le métier de maçon avec son père, Maître Jean, en participant en 1261-1262, à la construction de divers châteaux du Pays de Vaud savoyard (Romont,
Yverdon, Chillon). A partir de 1265, il dirige seul les chantiers, sous le nom de Maître Jacques. Entre 1268 et 1275, tout en conduisant différents chantiers dans toute la Savoie, il bâtit le château de Saint-Georges-d’Espéranche, conçu comme un vaste palais fortifié.
Lorsque le roi d’Angleterre Edouard Ier rentra de croisade pour prendre possession de son royaume, après la mort de son père Henri III d’Angleterre en 1272, il s’arrêta en juin 1273 à Saint-
Georges-d’Espéranche, accueilli par son cousin le comte de Savoie Philippe Ier. Le château de SaintGeorges était presque achevé et Edouard Ier en fut ébloui. En Angleterre, Edouard Ier fut confronté aux Gallois et à leur roi qui refusaient d’être absorbés par l’Angleterre. Il battit le roi de Galles en 1277, et invita Maître Jacques à venir construire une série de forteresses destinées à encercler le nord du pays de Galles afin de mater les révoltes. Ainsi Maître Jacques, avec ses tailleurs de pierre, ses maçons et ses charpentiers, qui avaient déjà bâti une douzaine de châteaux pour les comtes de Savoie Pierre II et Philippe Ier, en construira tout autant pour le roi d’Angleterre, et mourut au pays de Galles (Cymru).
.- Le 19 février 1416, banquet organisé par Maître Chiquart à l’occasion de l’élévation du comté de Savoie en duché (voir date du 19-Février). Cuisinier d’Amédée VIII de Savoie, Maître Chiquart composa alors un festin digne de l’empereur Sigismond Ier de Luxembourg. Le dessert couronna cette fête car les convives virent arriver un immense gâteau dont la forme épousait le relief et les frontières du comté de Savoie devenu duché. Le duc de Savoie demanda ensuite à son cuisinier de rédiger un traité culinaire. Dicté par Maître Chiquart à Jehan de Dudens, scribe et notaire d’Annecy, ce traité, Du fait de cuisine, vit le jour en 1420, et son unique manuscrit se trouve à la médiathèque du Valais, à Sion.
.- Le 16 septembre 1433, naissance de Guillaume Fichet au Crêt (Petit-Bornand, Faucigny). Théologien et érudit savoyard, créateur de la première imprimerie en France : il fit construire, sur la demande du roi Louis XI, un atelier typographique à la Sorbonne (Paris, France). Son premier livre édité, en 1471, fut sa Rhétorique, traité de référence en la matière. Mort en 1478 ou 1480 à Rome.
.- Le 27 novembre 1474, mort de Guillaume Dufay à Cambrai (Lotharingie, Saint Empire romain germanique). Né avant 1400 dans le Hainaut (Saint Empire). Musicien de la cour de Savoie sous les ducs Amédée VIII et Louis.
.- Le 12 avril 1506, naissance de Pierre Favre au Villaret (Saint-Jean-de-Sixt [si], Genevois). Berger, puis théologien savoyard ; il fonda avec Ignace de Loyola, François Xavier et d’autres compagnons la Compagnie de Jésus (ordre des Jésuites). Mort le 1er août 1546 à Rome.
.- Le 31 mai 1520, mort de Claude de Seyssel à Turin. Né vers 1450 à Aix-en-Savoie. Dr en droit de l’université de Pavie (Lombardie). Professeur de rhétorique (éloquence) à l’université de Turin, il en fut arraché par les Français, venus conquérir le Milanais en 1499, et envoyé auprès de Louis XII (roi de France), dont il fut l’historiographe et l’un des conseillers les plus talentueux. Il embrassa ensuite la carrière ecclésiastique, ce qui donna l’occasion au duc de Savoie Charles III de lui offrir l’archevêché de Turin en 1517, pour le faire revenir en Savoie.
.- Le 4 octobre 1557, naissance d’Antoine Favre à Bourg, en Bresse savoyarde. Spécialiste en droit romain et référence de premier ordre en matière de jurisprudence dans tous les pays de l’Europe. Premier président du Sénat de Savoie. Mort à Chambéry le 1er mars 1624.
.- Le 21 août 1567, naissance de François(-Bonaventure) de Sales (saint) au château de Sales, dans la paroisse de Thorens (Genevois). Prêtre, évêque de Genève et docteur de l’Eglise. Mort le 28 décembre 1622 au couvent de la Visitation de Lyon. Il fut canonisé le 19 avril 1665, et il est fêté le 24-Janvier.
.- Le 6 janvier 1585, naissance de Claude Favre de Vaugelas [vaugela], seigneur de Vaugelas par sa mère, à Meximieux (Bresse savoyarde). Deuxième fils d’Antoine Favre (voir la date du 4 octobre 1557). Grammairien et linguiste savoyard, qui codifia la langue française sans la figer. Il avait participé en 1606 à la création, par son père et François de Sales, de l’Académie florimontane d’Annecy, fondée sur le modèle des accademie italiennes, qui comportaient 40 membres. Aussi, lorsque Richelieu décida de réunir un groupe de lettrés pour fonder l’Académie française en 1634, il pria le Savoyard Claude Favre de Vaugelas de s’occuper de cette académie en voie de création. C’est en 1647 que Vaugelas publia ses Remarques sur la langue française, utiles à ceux qui veulent bien parler et bien écrire. Mort le 26 février 1650 à Paris (France).
.- Le 10 août 1586, mort de Marc-Claude de Buttet à Genève. Né entre 1529 et 1531, probablement à Tresserve (près d’Aix-en-Savoie). Poète savoyard, qui n’oubliait jamais d’apposer à son nom la qualité de Savoisien. Son premier texte, édité en 1554, l’Apologie pour la Savoie, est une puissante défense de la Savoie et du savoyard (langue savoyarde) contre les calomnies dont les Français occupant la Savoie depuis 1536 abreuvaient les Savoyards.
.- Le 18 août 1607, naissance de Samuel Guichenon à Châtillon-lès-Dombes (actuellement Châtillon-sur-Chalaronne), en Bresse savoyarde (conquise par la France en 1601). Avocat à Bourg, puis historiographe de la Maison de Savoie dès 1650, il publie en 1660 sa magnifique Histoire généalogique de la Royale Maison de Savoye [Chez Guillaume Barbier, Lyon, 1660]. Mort en 1664 à Bourg, en Bresse savoyarde.
.- Le 9 avril 1643, naissance de César Vichard de Saint-Réal, probablement à Moûtiers
(Tarentaise). Saint-Réal est le fils d’un sénateur de Savoie, originaire de Saint-Réal, village de la Savoie-Propre situé entre Saint-Pierre-d’Albigny et Saint-Jean-de-la-Porte. Homme de lettres savoyard et historiographe du duc de Savoie. Précurseur et théoricien du récit historique ; ses œuvres inspirèrent autant les hommes de théâtre, tels Racine (Mithridate, 1673) ou Schiller, que les compositeurs, dont Verdi ; devancier d’écrivains comme Walter Scott, Alexandre Dumas, Victor Hugo. La Princesse de Clèves (1678), roman historique de Madame de La Fayette, amie de la duchesse de Savoie Marie-Jeanne-Baptiste de Savoie, s’inspire déjà des idées de Saint-Réal à propos de l’histoire. A noter que ce roman met en scène le beau duc de Nemours, c’est-à-dire Jacques de Savoie, duc de Genevois et de Nemours. Saint-Réal est mort le 17 septembre 1692 à Chambéry.
.- Le 18 octobre 1663, naissance d’Eugène de Savoie (le prince Eugène, prince de Savoie et du
Saint Empire) à Paris (France). Eugène de Savoie est le petit-fils de Thomas de Savoie, 9e enfant et 5e fils de du duc Charles-Emmanuel Ier de Savoie [11e duc : 1580-1630]. Pour son fils Thomas, le duc Charles-Emmanuel avait érigé la ville de Carignano/Carignan et sa contrée en principauté, en 1620, donnant ainsi naissance à la dynastie des Savoie-Carignan, dont le roi Charles-Albert de Savoie [7e roi : 1831-1849] est issu.
Si Eugène de Savoie est né à Paris, c’est que sa mère, Olympe Mancini, était la nièce du cardinal Mazarin, auquel le roi français Louis XIII avait confié la direction de son Conseil à la mort de Richelieu (1642). Eugène vécut donc à la cour de France et, à l’âge de 19 ans (1682), il voulut faire partie des armées de Louis XIV [1643-1715], mais celui-ci se moqua de lui, car il était trop petit et trop chétif à son goût. Il s’engagea alors dans les troupes de Léopold Ier, empereur du Saint Empire. Il commença sa carrière militaire en 1683 par sa participation remarquée à la libération de
Vienne assiégée par les Turcs ottomans, alliés du roi de France qui espérait, en lançant ainsi les Ottomans contre les terres orientales du Saint Empire, affaiblir celui-ci pour en conquérir les pays occidentaux (Pays-Bas, Lorraine, Alsace, Franche-Comté, Lombardie, etc.). En 1686, Eugène de Savoie délivra Buda (-Pest) occupée par ces même Turcs, avant de remporter sur eux la victoire décisive de Zenta (Vojvodine, Serbie) en 1697. Entre temps, l’empereur l’envoya, en 1690 et 1691, au secours de son cousin, le duc Victor-Amédée II de Savoie [15e duc : 1675-1713], envahi par les armées françaises. Le duc tomba si gravement malade en août 1692 que l’empereur proposa que, au cas où la mort l’emporterait, le prince Eugène monte sur le trône de Savoie. Mais Louis XIV s’y opposa avec violence et menaces. Le problème fut heureusement réglé avec la guérison du duc. Le prince Eugène aura ensuite pour tâche de repousser hors des Pays-Bas, de la Savoie (voir date du 7 septembre 1706, bataille de Turin) et de la Lombardie les armées de Louis XIV. Il fut nommé feldmaréchal (grade militaire le plus élevé du Saint Empire), titre qu’il honora sous trois empereurs : Léopold Ier [1658-1705], Joseph Ier [1705-1711] et Charles VI [1711-1740]. Le Schloss Belvedere
(palais du Belvédère), de style baroque, que le prince Eugène de Savoie fit construire à Vienne entre
1714 et 1723 peut être considéré comme l’une des merveilles du monde. Le prince Eugène de Savoie est mort le 21 avril 1736 dans son palais de Vienne (alors ville centrale du Saint Empire romain germanique).
.- Le 31 mars 1699, naissance de Françoise-Louise de la Tour à Vevey (Pays de Vaud bernois et protestant). Elle épousa, à l’âge de 14 ans, Sébastien-Isaac de Loys, seigneur de Warens [ouaren]. Madame de Warens dirigea une manufacture de bas de soie, avant de fuir le domicile conjugal en bateau, en 1726, pour se rendre à Evian, où elle savait que le roi de Savoie-Sardaigne VictorAmédée II, âgé de 60 ans, prenait les eaux. Elle le rencontra, il la prit sous sa protection et l’envoya au couvent de la Visitation d’Annecy, où elle se convertit au catholicisme. Le roi lui confia ensuite des missions secrètes en Pays de Vaud, car il espérait trouver le moyen de reprendre ce pays aux Bernois, qui l’avaient conquis dans la violence en 1536. Madame de Warens fut une femme d’affaires avisée et ouvrit une fabrique de marmites en fonte à Chambéry. C’est en 1728 que JeanJacques Rousseau (1712-1778) lui fut envoyé à Annecy, et la rencontre eut lieu le 21 mars, jour des Rameaux. Le jeune homme tomba immédiatement sous le charme de Madame Warens… Morte le 29 juillet 1762 à Chambéry, elle fut inhumée à Lémenc.
.- Le 19 mars 1716, naissance de Michel Conseil à Megève (Faucigny). Premier évêque du diocèse de Savoie, créé le 18 août 1779 par détachement du décanat de Savoie de l’évêché de Grenoble (voir la date du 18-Août). Mort le 29 septembre 1793 dans le palais épiscopal de Chambéry, prisonnier des Révolutionnaires français, parce qu’il avait refusé, malgré les menaces, de prêter serment à la constitution civile du clergé, qui signait de fait l’abolition du catholicisme.
.- Le 23 juin 1718, naissance de Hyacinthe-Sigismond Gerdil (cardinal) à Samoëns (Faucigny). Théologien, érudit et philosophe savoyard. Il participa à la création de l’Académie de Turin en 1760. Nommé cardinal en 1777. Mort le 12 août 1802 à Rome.
.- Le 14 janvier 1732, naissance de Joseph Daquin à Chambéry. Médecin savoyard et précurseur de la médecine aliéniste. Mort le 11 juillet 1815 à Chambéry.
.- Le 9 décembre 1748, naissance de Claude-Louis Berthollet à Talloires (Genevois). Savant, médecin et chimiste savoyard. Mort le 6 novembre 1822 à Arcueil (Val-de-Marne).
.- Le 24 mars 1751, naissance de Benoît Leborgne, appelé plus tard Benoît de Boigne, à Chambéry. Mort le 21 juin 1830 à Chambéry, après avoir légué près de la moitié de son immense fortune à sa ville. Fortune acquise aux Indes, au service du prince Sindhia, du pays des Mahrattes, pour lequel il forma une armée. Ensuite, de Boigne se lança dans le commerce, mais le prince Sindhia eut à nouveau besoin de lui contre les Moghols et les Râjputs, aussi de Boigne constitua-t-il une imposante armée, dont les hommes se battaient sous la bannière de Savoie. Victorieux sur tous les fronts, il fut comblé de bienfaits et reçut toute une région à gouverner. Après la mort du prince Sindhia, en 1794, Benoît de Boigne, dont la santé se dégradait, rentra en Europe, d’abord à Londres, puis à Chambéry en 1807. Ce n’est qu’après 1815, suite au départ hors de la Savoie des envahisseurs français (depuis 1792), que de Boigne songea à faire bénéficier sa ville de Chambéry de l’immense fortune gagnée aux Indes. Il fut anobli par le roi Victor-Emmanuel Ier de Savoie en 1816, et devint ainsi le comte de Boigne. En son honneur la fontaine des Eléphants fut construite en forme de croix de Savoie ; elle fut inaugurée en 1838. Au sommet de la colonne centrale se dresse le comte de Boigne dans son uniforme de lieutenant-général des armées royales de la Savoie-Sardaigne, fonction que lui avait confiée le roi en 1814, aussitôt de retour dans son royaume. (Voir la date du 9 juin 1815, congrès de Vienne).
.- Le 20 avril 1752, naissance de Joseph-Henry Costa de Beauregard au château du Villard (la Chapelle-Saint-Martin, Savoie-Propre). Officier militaire, cartographe et historien savoyard. Auteur, entre autres, des Mémoires historiques sur la maison royale [royale maison] de Savoie, en trois tomes parus à Turin, chez Pierre-Joseph Pic, en 1816. Mort le 11 novembre 1824 au château de Beauregard (Tougues, Chens, Chablais).
.- Le 1er avril 1753, naissance de Joseph de Maistre [maître] à Chambéry. Ecrivain, philosophe et homme politique savoyard. Ses biens furent confisqués, nationalisés et vendus par les Révolutionnaires français à leur profit. Ambassadeur de la Savoie-Sardaigne à Saint-Pétersbourg. Mort le 26 février 1821 à Turin.
.- Le 29 janvier 1756, naissance du comte François de Mouxy de Loche à Grésy-sur-Aix (SavoiePropre). Capitaine savoyard, il se bat contre les Révolutionnaires français qui envahissent le royaume de Savoie-Sardaigne et refuse d’entrer au service de la France qui confisque alors tous ses biens, les nationalise et les vend. Etudie l’histoire naturelle, l’agronomie et l’archéologie à Turin. Après le retour de la Savoie à son roi (1815), celui-ci le nomme major-général en 1817. En 1819, il crée à Chambéry avec trois de ses amis (Georges-Marie Raymond, Xavier de Vignet et le cardinal Alexis Billiet) la Société royale académique de Savoie, qui deviendra l’Académie de Savoie. Agronome averti, il contribua à la fondation de la Chambre d’agriculture et de commerce de Chambéry en 1825, voulue par le roi Charles-Félix de Savoie. Mort le 4 mars 1837 à Chambéry.
.- Le 16 décembre 1756, naissance de Jean-Louis Grillet à la Roche (sur-Foron, Faucigny). Alors qu’il était chanoine de la Roche, il fut nommé, en 1786, directeur et professeur de rhétorique au collège de Carouge (province de Carouge, dans le canton de Genève depuis 1816), parce sa proposition d’admettre aux mêmes études les catholiques, les protestants et les juifs convenait parfaitement au collège de cette ville nouvellement créée. En tant que prêtre, il dut se réfugier au Piémont lorsque la Savoie fut envahie et occupée par les Révolutionnaires français en 1792. Il revint en Savoie en 1806 et enseigna la philosophie à Chambéry. Durant toute son existence, il récolta des matériaux sur la Savoie, qu’il publia en 1807 sous le nom de Dictionnaire historique, littéraire et statistique des départements du Mont-Blanc et du Léman [c’était le nom de la Savoie occupée] ; contenant l’histoire ancienne et moderne de la Savoie, et spécialement celle des personnes qui y étant nées ou domiciliées, se sont distinguées par des actions dignes de mémoire, ou par leur succès dans les lettres, les sciences et les arts, en 3 volumes (2 tomes), édités chez J.-F. Puthod à Chambéry. Mort le 11 mars 1812 à la Roche.
.- Le 21 février 1757, naissance de Victor-Joseph de Chevillard à Aix-en-Savoie. Commandant de la marine savoisienne, il protégea les côtes contre les incursions des corsaires musulmans au service des Turcs ottomans (alliés des rois de France), délivra des centaines de chrétiens de l’esclavage et reprit les navires savoisiens aux mains de ces pirates. Il se battit ensuite contre les Révolutionnaires français, mais ceux-ci s’emparèrent du Piémont en 1796, et il fut contraint, par les traités entre la France et la Savoie-Sardaigne, de se mettre au service de la France. Lorsque la Savoie fut rendue à son roi en 1815, il fut nommé syndic de sa ville d’Aix et s’occupa d’agronomie. Mort en 1836 à Aix.
.- Le 18 août 1759, naissance de Jean-Baptiste Marcoz à Jarrier, près de Saint-Jean-de-Maurienne. Médecin (diplômé de l’université de Turin, il exerça à Saint-Jean-de-Maurienne), mathématicien (il enseigna à Chambéry) et astronome savoyard (auteur de plusieurs ouvrages d’astronomie). Mort, des suites d’une opération de la pierre (gravelle, calcul), le 5 novembre 1834 à Lyon (France), où il est enterré. Il avait légué son corps à l’Ecole supérieure de médecine de Chambéry, mais son frère chanoine l’enterra à Lyon. Il offrit tous ses biens à la ville de Chambéry, surtout pour l’établissement d’une école d’astronomie, ou à défaut de dessin linéaire.
.- Le 8 novembre 1763, naissance de Xavier de Maistre [maître] à Chambéry. Frère de Joseph de Maistre. Ecrivain savoyard et officier savoisien ; afin de ne pas être contraint de servir la France, il se mit au service de la Russie lorsque les Français envahirent la Savoie en 1792. Mort le 12 juin 1852 à Saint-Pétersbourg.
.- Le 27 juin 1767, naissance d’Alexis Bouvard aux Contamines-Montjoie (Faucigny). Astronome savoyard. Mort le 7 juin 1843 à Paris (France).
.- Le 9 novembre 1767, naissance de Jean-Baptiste Peytavin à Chambéry. Peintre savoyard, dont plusieurs toiles se trouvent au musée des Beaux-Arts de Chambéry. Mort le 23 février 1855 à Chambéry.
.- Le 23 mai 1769, naissance de Georges-Marie Raymond à Chambéry, où il étudia les mathématiques, la physique et les sciences exactes. Sous l’occupation révolutionnaire française, il enseigna au collège de Chambéry (renommé école centrale par les Français) l’histoire, la géographie et les mathématiques. Il fut chargé d’étudier les anciennes mesures de la Savoie pour introduire le système métrique dans son pays (renommé département du Mont-Blanc par les Français). Il fut l’un des fondateurs, dès 1819, de l’Académie de Savoie à Chambéry. Mort le 24 avril 1839 à Chambéry.
.- Le 3 avril 1780, naissance du comte Xavier de Vignet à Chambéry. Sénateur au Sénat de Savoie en 1816, il fut chargé de liquider les actifs et passifs des communes de l’ex-département du Léman. Il épousa une sœur d’Alphonse de Lamartine en 1818. Il fut l’un des fondateurs, aux côtés de Georges-Marie Raymond et du comte François de Mouxy de Loche, de l’Académie de Savoie en 1819. Premier officier au ministère des affaires étrangères à Turin entre 1831 et 1835. Rentré à Chambéry, il y resta jusqu’à sa mort, survenue le 17 mars 1844.
.- Le 28 février 1783, naissance d’Alexis Billiet aux Chapelles (près de Bourg-Saint-Maurice, Tarentaise). Erudit en toutes matières, botaniste et théologien savoyard, il se préoccupa étroitement de la qualité de l’enseignement en Savoie. Il fut associé à la fondation de l’Académie de Savoie en 1819. Evêque de Maurienne en 1826, archevêque de Chambéry en 1840, nommé cardinal en 1861. Il fit reconstruire les églises de la Savoie détruite sous l’occupation révolutionnaire française. Mort le 30 avril 1873 à Chambéry.
.- Le 9 décembre 1789, naissance de Louis Rendu à Meyrin (Pays de Gex [gé] ; Meyrin fait partie du canton de Genève depuis 1816). Professeur de physique au Collège royal de Chambéry, il est passionné de géologie et étudie les glaciers (en Alaska, le Rendu Glacier et le Rendu Inlet, qui se trouvent dans le parc national de Glacier Bay, portent son nom). Il fut nommé évêque de Genève en 1842. Il contribua à la création, avec le marquis Pantaléon Costa de Beauregard, de la Société d’histoire naturelle de la Savoie en 1844. Dans son Mémoire sur le prolétariat, qu’il adressa au roi Charles-Albert de Savoie en 1845, il dénonçait “les développements de l’industrie qui ont produit des abus tellement odieux que, de l’aveu de tous, il serait impossible de rien trouver de semblable dans les siècles de barbarie”. Mort le 28 août 1859 à Annecy.
.- Le 11 mai 1796, naissance de Michel Saint-Martin à Chambéry. Professeur de physique au Collège royal de Chambéry dès 1816. Ses connaissances en agronomie étaient vastes, et il étudia les moyens de parer à la grêle. Mort le 12 décembre 1859 à Chambéry.
.- Le 20 septembre 1803, naissance de François Buloz [bulœ] à Vulbens [vulben] (Genevois). Chimiste de formation, puis maître-typographe dans l’imprimerie, il fut l’un des fondateurs de la Revue des Deux-Mondes en 1829, et en devint le directeur en 1831, jusqu’à sa mort. Il s’opposa à l’annexion de la Savoie par la France en 1860. Sa maison de Ronjoux, près de la Motte-Servolex (Savoie-Propre), vit défiler une partie de l’intelligentsia parisienne et française, éblouie par les beautés de la Savoie et la culture des Savoyards. Mort le 12 janvier 1877 à Paris (France).
.- Le 12 avril 1804, naissance de Léon Ménabréa à Bassens [bassen] (près de Chambéry). Magistrat, écrivain et historien de la Savoie, qui a laissé des ouvrages fondamentaux sur l’histoire de la Savoie et quantité de manuscrits. Mort le 24 mai 1857 à Chambéry.
.- Le 19 septembre 1806, naissance du marquis Pantaléon Costa de Beauregard à Marcieux (Dauphiné), d’une famille originaire de Gênes, et fixée à Chambéry au début du XVIIe siècle. Militaire et érudit savoyard. Il écrivit de nombreux textes traitant d’histoire naturelle, d’histoire et d’archéologie. Député savoyard à la Chambre de Turin après l’établissement de la Constitution de 1848, il s’efforça d’y faire reconnaître les besoins propres à la Savoie face aux libéraux-nationalistes turinois. Après l’annexion de la Savoie par la France en 1860, il refusa le siège de sénateur que lui tendait Napoléon III, par fidélité à la Savoie. C’est grâce à lui que le nom de Savoie figure dans les deux départements : Napoléon III, qui le tenait en grande estime, accepta de ne pas débaptiser la Savoie, comme l’avaient fait les Révolutionnaires en 1792, pour la renommer Mont-Blanc et Léman.
Mort le 19 septembre 1864 à Chambéry. (Voir Greyfié de Bellecombe, né le 20 novembre 1811.)
.- Le 25 février 1808, naissance de Joseph Béard, dit l’Eclair, à Rumilly (Genevois). Médecin (médecin des pauvres) et poète savoyard. Il a composé de nombreuses et belles chansons en savoyard (langue savoyarde). Mort le 1er avril 1872 à Rumilly.
.- Le 31 octobre 1808, naissance de François-Marie Chamousset (chanoine) à Chambéry. Physicien et géologue savoyard, enseignant ces matières ainsi que les mathématiques et la chimie. Il fit des observations météorologiques et pluviométriques, et contribua à la création de chaires d’enseignement technique. Mort le 23 mai 1882 à la Ravoire, près de Chambéry.
.- Le 4 septembre 1809, naissance de Louis-Frédéric Ménabréa (comte Luigi) à Chambéry. Mathématicien, ingénieur militaire, diplomate et homme politique savoyard. Il quitta la Savoie pour le Piémont à l’annexion de 1860. Mort le 24 mai 1896 à Saint-Cassin, près de Chambéry.
.- Le 20 novembre 1809, naissance de Jean-Claude Boissat (abbé Boissat) à Marlines (un hameau d’Albens [alben], en Savoie-Propre). Prêtre et historien de la Savoie. Il occupa d’importantes fonctions ministérielles auprès des archevêques de Chambéry, Mgr Billiet (voir Alexis Billiet, né le 28 février 1783), puis Mgr Pichenot, qui avait remplacé Mgr Billiet décédé en 1873. Son Histoire de la Maison de Savoie, à l’usage des écoles primaires, éditée en 1851 chez Bocquet Frères, imprimeurs à Moûtiers ; et celle rédigée pour les collégiens et le grand public, rééditée en 1856 chez le libraire-éditeur Joseph Perrin de Chambéry, furent employées dans les écoles et les collèges de la Savoie encore longtemps après l’annexion de la Savoie par la France en 1860. Mort le 21 juillet 1889 à Chambéry.
.- Le 30 mai 1810, naissance de Jean-François Croisollet à Rumilly (Genevois). Notaire et historien savoyard, auteur d’une Histoire de Rumilly très documentée. Mort en février 1892 à Rumilly.
.- Le 1er juillet 1810, naissance de Jean-Pierre Veyrat à Grésy-sur-Isère (Savoie-Propre). Journaliste, dramaturge et poète savoyard. En 1832, alors qu’il était étudiant en médecine à Chambéry, il participa à une manifestation contre le roi Charles-Albert. Celui-ci venait de monter sur le trône et se trouvait contraint de s’opposer aux carbonari-francs-maçons-libéraux qui voulaient détruire le catholicisme et obliger le roi à mener une guerre contre l’Autriche pour conquérir la Lombardie. Cette manifestation de Chambéry était ambigüe, car de façon générale les Savoyards ne voulaient pas ce que voulaient les carbonari-francs-maçons-libéraux, mais ceux-ci agitèrent les jeunes gens après le sermon d’un jésuite à la cathédrale, et Veyrat se mêla à l’effervescence. Avec bien d’autres étudiants, il fut contraint à l’exil et partit en France, d’abord à Paris, puis à Lyon, où il écrivit en 1833-1834 une satire contre le gouvernement qui l’avait exilé. De retour à Paris, il fut auteur dramatique. En 1838, il se rapprocha de la Savoie, se rendit en Dauphiné, et fut hébergé à la Grande-Chartreuse. Il écrivit au roi Charles-Albert, qui pardonna ; et Veyrat rentra à Grésy en 1839. Il y mourut le 9 novembre 1844.
.- Le 20 novembre 1811, naissance du comte Amédée Greyfié de Bellecombe à Moûtiers
(Tarentaise). Mort le 1er octobre 1879. Magistrat et avocat savoyard. Il fut à la tête de la délégation de 41 Savoyards qui, le 21 mars 1860, furent reçus aux Tuileries par Napoléon III. Ils venaient présenter à l’empereur des Français la copie d’une lettre, rédigée par le marquis Pantaléon Costa de Beauregard, destinée au roi Victor-Emmanuel II de Savoie, par laquelle ils manifestaient leur indignation de voir que l’empereur français était prêt à découper leur Savoie pour en laisser le Nord à la Suisse. Napoléon III leur accorda de ne pas « démembrer un pays qui a su se créer à travers les siècles une individualité glorieuse et se donner ainsi une histoire nationale », et il annexa la Savoie, qui lui fut remise le 14 juin 1860, et qu’il découpa aussitôt en deux départements. (Voir aussi le marquis Pantaléon Costa de Beauregard, né le 19 septembre 1806.)
.- Le 14 novembre 1814, naissance de Jacques Guille à Saint-Jean-de-Maurienne. Peintre savoyard ; après avoir étudié à l’Académie des beaux-arts de Turin, il enseigna le dessin à Chambéry et réalisa de nombreuses toiles. Mort en 1873 à Chambéry.
.- Le 15 février 1815, naissance de Germain Sommeiller à Saint-Jeoire (Faucigny). Ingénieur savoyard, qui participa à la construction du réseau des chemins de fer savoyards et au percement du tunnel du Mont-Cenis (sous la pointe du Fréjus [fréju], dans le massif du Thabor). Il mit au point des perforatrices à air comprimé utilisées dès 1862 (voir la date du 17 septembre 1871, inauguration du tunnel ferroviaire du Fréjus). Mort le 12 juillet 1871 à Saint-Jeoire-en-Faucigny.
.- Le 7 mai 1817, naissance de Joseph-Marie Dessaix à la Chavanne (les Allinges, près de Thonon, Chablais). Journaliste et historien savoyard. Auteur des paroles de la cantate la Liberté en 1856, qui sera ensuite nommée la Savoisienne, avant de prendre le nom de son refrain : le chant des Allobroges beaucoup plus tard. Mort le 30 octobre 1870.
.- Le 4 mars 1819, naissance de Pierre Tochon à Chambéry. Agronome savoyard qui, avec l’aide du baron Eugène Perrier de la Bâthie, sauva les vignobles de la Savoie atteints par le phylloxéra, grâce aux plants de la Bâthie (voir Eugène Perrier de la Bâthie, né le 9 juin 1825). Pierre Tochon tint de nombreuses conférences pour encourager les vignerons savoyards à adopter rapidement les nouveaux greffons ; très recherchés, ceux-ci seront vendus plus tard sous le nom de “plants de vigne de Savoie”. Mort le 1er janvier 1892 à Chambéry.
.- Le 7 septembre 1819, naissance de Charles-Bernard Pellegrini à Yenne (Savoie-Propre). Architecte savoyard (surtout à Chambéry et à Aix-en-Savoie). Mort le 16 décembre 1864 à Chambéry.
.- Le 14 octobre 1819, naissance de Claude-Antoine Ducis (chanoine) à Beaufort (Tarentaise). Archiviste, écrivain et historien savoyard. Mort le 3 janvier 1895 à Annecy.
.- Le 6 janvier 1820, naissance de Louis Guilland à Chambéry. Médecin savoyard ayant étudié à Turin et à Montpellier (Languedoc). Il publia, entre autres, de nombreuses études sur les eaux minérales d’Aix-en-Savoie et de Challes. Mort le 22 octobre 1884.
.- Le 25 septembre 1823, naissance de Grégoire Hudry-Menos au Villard (près de Boëge, Chablais). Historien, défenseur des valeurs de la Savoie et journaliste savoyard ; il créa en mars 1859 le journal Le Statut et la Savoie où il exposait ses thèses anti-annexionnistes, et s’opposera jusqu’au bout à l’annexion de 1860. Mort le 23 mars 1873 à Naples (Campanie, Italie).
.- Le 9 juin 1825, naissance d’Eugène Perrier de la Bâthie, baron de la Bâthie (près de Conflans, Albertville). Botaniste réputé (catalogue de la flore de la Savoie) et agronome savoyard. Il permit de reconstituer le vignoble savoyard après le désastre du phylloxéra, qui avait atteint la Savoie en 1878. En effet, avec un autre agronome savoyard, Pierre Tochon (né le 4 mars 1819), ils chercheront sans succès à convaincre le préfet français de la Savoie de recourir au greffage pour sauver les vignes de leur pays, qui ne recevra de l’Etat français que tardivement, en 1886, l’autorisation d’introduire des plants de vigne américains en Savoie. Mais ces deux agronomes avaient déjà procédé au greffage en 1879 grâce à la pépinière de la Bâthie et aux plants du baron nommés Riparia-baron-Perrier. Les multiplicateurs de ce plant furent à l’origine des premières pépinières viticoles de la Savoie et des “plants de vigne de Savoie”, actuellement exportés dans le monde entier, pour leur qualité reconnue de premier choix. Eugène Perrier est mort le 31 mai 1916.
.- Le 27 novembre 1825, naissance de Samuel-Joseph Revel à Cluses (Faucigny). Architecte savoyard qui reconstruisit un grand nombre d’églises savoyardes après leur destruction par les Français occupant la Savoie entre 1792 et 1815. Mort le 24 août 1897 à Chambéry.
.- Le 30 octobre 1827, naissance de Jules Philippe à Annecy. Journaliste, historien de la Savoie et homme politique savoyard. Neveu de l’écrivain savoyard Jacques Replat (1807-1866) considéré comme un “Walter Scott savoyard”. En 1864, Jules Philipe démissionna de son poste d’inspecteur des établissements de bienfaisance de la Hte-Savoie, “à la suite de démêlés avec le préfet qui voulait l’empêcher de défendre la Savoie contre les attaques de certains journaux”. Préfet de la Hte-Savoie entre 1870 et 1873, il a continué de défendre avec force les valeurs de la Savoie tout entière, jusqu’à sa mort. Mort le 25 mars 1888 à Paris (France) où, en tant que député, il a pu faire valoir et mettre en évidence toutes les qualités de la Savoie.
.- Le 31 octobre 1829, naissance de Gaspard-Antoine Dénarié à Chambéry. Médecin et journaliste savoyard. Il fut à l’origine, avec le journaliste Charles Bertier, d’une requête sur l’avenir de la Savoie, adressée à leur roi Victor-Emmanuel II de Savoie, le 25 juillet 1859 (voir cette date). Mort en 1888 à Chambéry.
.- Le 5 août 1830, naissance du comte Amédée de Foras à Gênes (Ligurie). Historien et héraldiste savoyard. Il travailla durant 40 ans à récolter des informations sur les familles de la Savoie pour constituer l’Armorial et nobiliaire de l’ancien duché de Savoie, paru en cinq volumes entre 1863 et 1910. Fondateur de l’Académie chablaisienne en 1886. Mort le 31 décembre 1899 à Thonon (Chablais). C’est le baron Félix d’Yvoire qui termina l’Armorial de Savoie après la mort d’Amédée de Foras.
.- Le 7 février 1831, naissance d’Eugène Burnier à Chambéry. Juge et magistrat savoyard, historien de la Savoie et du Sénat de Savoie. Mort le 27 février 1880 à Bonneville (Faucigny).
.- Le 16 avril 1831, naissance de Laurent Sevez à Chambéry. En 1848, il s’enrôla comme volontaire dans la brigade de Savoie engagée dans la guerre contre la Lombardie. Rentré à Chambéry, il y étudia les mathématiques, la physique et la chimie et y devint professeur dans ces matières. Il perdit son poste à l’annexion de 1860 ; après divers emplois, il fut nommé professeur à l’Ecole des mines d’Aoste. Il travailla ensuite au ministère des Affaires étrangères du royaume d’Italie, en relation avec la France. Mort à Lyon (France) en 1881.
.- Le 26 avril 1831, naissance de François Mugnier à Rumilly (Genevois). Juge et magistrat savoyard, spécialiste de l’histoire littéraire et politique de la Savoie. Mort en 1903.
.- Le 24 octobre 1835, naissance d’Amélie Gex [gé] à la Chapelle-Blanche (la Rochette, SavoiePropre). Ecrivain et poétesse en français et surtout en savoyard, langue dans laquelle elle exprime admirablement la profonde spiritualité et la foi des anciens Savoyards, liés par amour à l’âme de leur terre. Morte le 16 juin 1883 à Chambéry.
.- Le 18 décembre 1836, naissance d’André Perrin à Chambéry. Historien de la Savoie, éditeurlibraire-lithographe à Chambéry. Mort en 1906.
.- Le 15 octobre 1842, naissance de Félix Fenouillet à Pers-Jussy (entre Reignier et la Roche,
Faucigny). Historien de la Savoie, instituteur, puis directeur d’école. Auteur d’une géographie de la Savoie (du Nord) pour les écoles en 1873. Le succès de cet ouvrage l’encourage ensuite à écrire une histoire de la Savoie destinée elle aussi aux écoles : Histoire de la Savoie à l’usage des Ecoles primaires des deux départements savoisiens [François Ducloz, libraire-éditeur, Moûtiers (Tarentaise), 1905]. Mort le 23 octobre 1924 à Annecy.
.- Le 10 janvier 1844, naissance de Jules Carret à Aiguebelle (Maurienne). Médecin, homme politique et savant savoyard passionné d’archéologie. Mort le 30 juillet 1912 à Chambéry.
.- Le 21 mars 1846, naissance de François Descostes [décôte]. Avocat et écrivain savoyard. Auteur, entre bien d’autres ouvrages, de : Maintien de la Cour d’appel de Chambéry et des tribunaux de son ressort, 1882 ; et du “rapport Descostes” : L’Annexion de 1860 et la Cour d’appel de Chambéry, rapport de Monsieur François Descostes, 1901. Mort le 24 août 1908 à Chambéry.
.- Le 11 octobre 1846, naissance de Charles Buet à Chambéry. Journaliste, historien et romancier savoyard, surnommé le “Walter Scott savoyard” par Barbey d’Aurevilly. Mort le 23 novembre 1897 à Paris (France).
.- Le 21 novembre 1853, naissance de Louis-Etienne Piccard à Massongy (Chablais). Protonotaire apostolique et historien du Chablais. Mort le 25 avril 1935 à Thonon.
.- Le 25 janvier 1870, naissance d’Henry Bordeaux à Thonon (Chablais). Avocat à Thonon, puis romancier savoyard. Mort le 29 mars 1963 à Paris (France).
.- Le 11 avril 1872, naissance de Joseph Opinel à Gevoudaz, près de Saint-Jean-de-Maurienne. Forgeron et coutelier savoyard. Il crée en 1890, dans la forge et taillanderie familiale de Gevoudaz, un petit couteau de poche produit au moyen de machines adaptées en vue de sa fabrication. En 1901, il construit une usine au pont de Gevoudaz, à côté de la forge familiale, afin de produire en plus grand nombre ce couteau savoyard très apprécié, décliné en différentes tailles et fabriqué dès 1909 sous le nom de “la Main couronnée” (armes de Saint-Jean-de-Maurienne surmontées de la couronne ducale de Savoie). En 1917, le développement industriel se poursuit à Cognin (près de Chambéry), dans une coutellerie plus grande, et en 1973, l’usine se déplace à la Revériaz (Chambéry) pour grandir encore. En 1989, l’un des ateliers familiaux de Gevoudaz sera transformé en musée. Joseph Opinel est mort le 29 janvier 1960. Ses descendants continuent de gérer l’entreprise Opinel.
.- Le 27 mars 1875, naissance de Cécile Mugnier à Annecy. Elle commença des études de médecine à l’hôpital de Bicêtre (Paris, France), où elle rencontra son futur mari, le neurologue allemand Oskar Vogt (1870-1959) en 1899 ; celui-ci l’emmena à Berlin (Allemagne), où elle fut diplômée en médecine. L’empereur Guillaume II créa à Berlin un Institut de recherche sur le cerveau, qui se préoccupait aussi bien de génétique que de neuropsychologie, et où ces deux chercheurs firent d’importantes découvertes. Après la mort de son mari, elle partit à Cambridge (Angleterre), où elle mourut le 4 mai 1962.
.- Le 15 décembre 1882, naissance d’Henri Ménabréa à Bourg-Argental (Vivarais, Forez, Loire). Avocat et historien de la Savoie, bibliothécaire à Chambéry. Il fit paraître en 1933 une Histoire de la Savoie aux éd. Bernard Grasset [: ce Savoyard créa en 1907 à Paris une maison d’éditions à son nom], sans cesse rééditée (cf. éd. Siloé poche, La Fontaine de Siloé, Montmélian, 2009). Mort le 9 juillet 1968 à Aix-en-Savoie.
.- Le 16 mars 1891, création par Léon Laydernier de la Banque commerciale d’Annecy, qui ne tardera pas à accoler à son nom celui de son créateur, avant de devenir plus simplement, en 1972, la Banque Laydernier. Cette banque combla un manque en Savoie en participant étroitement au développement industriel de la Savoie. Léon Laydernier (1866-1958), né et mort à Annecy, a raconté ses expériences de banquier-entrepreneur et d’humaniste dans ses Souvenirs d’un banquier savoyard, édités par Gardet & Garin en 1947.
9 février 1900, naissance d’Armand Charlet à Argentière (près de Chamonix, Faucigny). Guide de haute montagne et sauveteur savoyard. Mort en 1975 à Argentière.
.- Le 30 septembre 1902, naissance de Ferdinand Contat à la Balme-de-Thuy, entre Annecy et Thônes (Genevois). Il fut l’homme le plus grand de son temps : 2 mètres 35 de hauteur. Il gagna sa vie comme phénomène de cirque sous le nom de “géant savoyard”, mais ses ennuis de santé le ramenèrent à la Balme-de-Thuy, où il mourut en juin 1940.
.- Le 17 janvier 1905, naissance de Louis Armand à Cruseilles (Genevois). Ingénieur savoyard, spécialisé dans les chemins de fer et leur électrification. Mort le 30 août 1971 à Villers-sur-Mer (Normandie), il fut rapatrié en Savoie et repose dans le cimetière de Cruseilles.
.- Le 10 février 1906, naissance de Roger Frison-Roche à Paris (France), de parents beaufortains (Tarentaise). Il s’installe à Chamonix en 1923. Alpiniste, reporter et romancier des Alpes de Savoie. Après différentes expéditions dans le Sahara, il vit à Alger entre 1938 et 1943 ; devient correspondant de guerre pendant la Seconde guerre mondiale ; prisonnier des Allemands, il parvient à revenir à Chamonix, occupée par l’Italie, et devient résistant dans le Beaufortain… Mort le 16 décembre 1999 à Chamonix, où il est enterré.
.- Le 28 juin 1907, naissance de Maurice Novarina à Thonon (Chablais). Architecte savoyard réputé. Mort le 28 septembre 2002 à Thonon.
.- Le 6 février 1910, naissance de Clément Gardet à Annecy. Historien de l’art médiéval savoyard, imprimeur-éditeur et libraire. Mort le 2 juin 1997 à Annecy.
.- Le 4 janvier 1911, naissance de Jean-Constant Demaison à Choisy (Genevois). Sculpteur sur bois savoyard, qui a travaillé pour de nombreuses églises, surtout dans le nord de la Savoie. Mort en 1999.
.- Le 6 novembre 1911, naissance d’Olivier Costa de Beauregard à Paris (France). Grand physicien d’origine savoyarde. Chercheur dans les domaines de la relativité et de la mécanique quantique, il s’est aussi préoccupé de philosophie des sciences, des rapports entre science et conscience, et des liens entre science et théologie. Mort le 5 février 2007 à Poitiers (Poitou, Aquitaine, France).
.- Le 25 février 1912, naissance d’Emile Allais à Megève (Faucigny). Sportif savoyard, pionnier en ski alpin et champion du monde. Mort le 17 octobre 2012 à Sallanches (Faucigny).
.- Le 28 avril 1912, naissance de Paul Payot à Chamonix. Photographe, cinéaste, écrivain, bibliophile savoyard, ses collections de tout ce qui concerne la montagne se trouvent au Conservatoire d’art et d’histoire d’Annecy. Mort le 6 août 1977.
.- Le 2 mars 1914, naissance de Marcel Fournier à Annecy. Commerçant et homme d’affaires savoyard. Fondateur, avec les frères Jacques et Denis Defforey, du groupe de distribution Carrefour en 1960 à Annecy. En 1963, ils ouvrent à Paris, en France, toujours sous le nom de Carrefour, le tout premier hypermarché français à l’américaine. Marcel Fournier avait été, dès 1959, confronté au Breton Edouard Leclerc qui cherchait à approvisionner ses magasins sans intermédiaire, afin de vendre des marchandises meilleures et meilleur marché. Mort le 6 janvier 1985.
.- Le 18 mai 1914, naissance de Pierre Balmain à Saint-Jean-de-Maurienne. Grand couturier savoyard, qui a ouvert sa propre maison de couture à Paris en 1945. Costumier pour le théâtre et le cinéma. Mort le 22 juin 1982 à Neuilly (France).
.- Le 24 février 1915, naissance d’Henry Planche à Chambéry. Ecrivain savoyard, auteur dramatique, homme de théâtre, essayiste, romancier, journaliste. Mort en 1998.
.- Le 7 novembre 1921, naissance de Louis Terreaux à Chambéry. Historien de la littérature de la Savoie et spécialiste du savoyard (langue savoyarde). Fondateur du Centre d’études franco-italien des universités de Savoie et de Turin. Mort le 3 mars 2015 à Chambéry.
.- Le 19 avril 1923, naissance de Jean-Vincent Verdonnet à Bossey (Genevois). Industriel et poète savoyard, admiré, estimé et reconnu à l’étranger (France, etc.). Mort le 15 septembre 2013 à VetrazMonthoux (Faucigny).
.- Le 15 novembre 1924, naissance de Pierre Dumas à Chambéry. Homme politique savoyard, à l’origine du parc naturel de la Vanoise (Tarentaise). Il mit ses talents au service de la France et fut ministre de ce pays. Mort le 4 février 2004 à Chambéry.
.- Le 27 août 1925, naissance de Marie-Thérèse Hermann, née Atalaphe, à Douvaine (Chablais). Ecrivain et historienne de la Savoie. Son mari, Georges-François Hermann (1923-1971), né à la Roche-sur-Foron (Faucigny), fut un chercheur-inventeur savoyard.
.- Le 18 novembre 1925, naissance de Georges Salomon à Annecy. Inventeur et entrepreneur savoyard de renommée mondiale dans l’industrie du ski (carres, fixations, machines pour leur fabrication, etc.). Mort le 5 octobre 2010 à Annecy.
.- Le 29 janvier 1931, naissance de Monique Lansard à Hyères (Provence). Historienne de la cuisine savoyarde, spécialiste de l’histoire culinaire. Morte le 14 mars 2014 à Digne (Provence).
.- Le 24 février 1940 naissance de Guy Périllat à la Clusaz (Genevois). Skieur savoyard champion du monde de combiné et de géant.
.- Le 31 décembre 1942, naissance de Pierre Dompnier à Saint-Jean-de-Maurienne. Historien savoyard, spécialiste de la Maurienne.
.- Le 11 avril 1944, naissance de Nicoletta (Nicole Grisoni) à Vongy (près de Thonon, Chablais). Artiste de variétés savoyarde de réputation internationale. Nicoletta s’est toujours tournée vers l’aide aussi bien aux jeunes chanteurs qu’à diverses causes sociales et humanitaires.
.-Le 28 septembre 1945, naissance de Marielle Goitschel à Sainte-Maxime (Provence), originaire de Val-d’Isère. Skieuse savoyarde, championne du monde et championne olympique dans plusieurs disciplines du ski alpin.
.- Le 17 février 1946, naissance d’André Dussollier à Annecy. Acteur savoyard de renommée internationale.
.- Le 4 mai 1947, naissance de Valère Novarina à Chêne-Bougeries (Genève). Genevois par sa mère, la comédienne Manon Trolliet, et Savoyard par son père, l’architecte Maurice Novarina (né le 28 juin 1907 à Thonon), il passe son enfance et sa jeunesse en Chablais savoyard. Ecrivain, dramaturge, metteur en scène, peintre et photographe, il est membre de la Société des auteurs savoyards.
8 mai 1950, naissance de Marc Veyrat à Annecy. Grand cuisinier inventif savoyard, entreprenant et créatif, respectueux des recettes, des traditions et des produits savoyards.
.- Le 31 janvier 1957, naissance de Gilles Nantet, de la Léchère (Tarentaise), où il est chef d’entreprise. Pilote de rallye savoyard plusieurs fois champion de France des rallyes tout-terrain.
.- Le 3 février 1957, naissance de Guy Martin à Bourg-Saint-Maurice (Tarentaise). Grand chef cuisinier savoyard, (château de Coudrée, château de Divonne), qui a appris l’histoire culinaire savoyarde avec Monique Lansard (voir cette personnalité, née le 29 janvier 1931). Chef au Grand Véfour (Paris, France) en 1991, il en est le propriétaire depuis 2011.
.- Le 7 mai 1957, naissance de Véronique Jannot à Annecy. Actrice savoyarde de théâtre, de cinéma et de télévision, qui a joué dans de nombreux films.
.- Le 31 octobre 1958, naissance de Jeannie Longo à Saint-Gervais (Faucigny). Championne cycliste savoyarde. Plusieurs fois championne du monde sur route et contre-la-montre.
.- Le 31 janvier 1959, naissance de Philippe Monnet à la Clusaz (Genevois). Navigateur, pilote de rallye et écrivain savoyard. Vainqueur du tour du monde en solitaire à la voile : 129 jours 19 heures 17 minutes, sur le trimaran “Kriter”, en 1986-87. Plusieurs victoires, comme co-pilote, en rallye tout-terrain.
.- Le 13 juin 1962, naissance de Jean-Pierre Amat à Chambéry. Tireur à la carabine savoyard. Champion du monde et champion olympique de tir sportif. Actuellement président du Tir olympique savoisien (Chambéry).
.- Le 19 septembre 1962, naissance de Pascal Dupraz à Annemasse (Faucigny). Entraîneur de l’O.C.S. (Olympique Croix de Savoie, soit E.T.G.-F.C.), club de football de la Savoie, en 1ère et en 2e division.
.- Le 17 septembre 1964, naissance de Franck Piccard à Belleville (près de Hauteluce, Tarentaise). Skieur savoyard médaillé olympique.
.- Le 19 avril 1965, naissance de Natalie Dessay, née Nathalie Dessaix à Lyon (France). Célèbre soprano de renommée internationale, d’origine savoyarde.
.- Le 12 juillet 1968, naissance de Catherine Plewinski à Cluses (Faucigny). Championne de natation savoyarde.
.- Le 17 mars 1969, naissance d’Edgar Grospiron à Saint-Julien-en-Genevois. Skieur alpin savoyard ; plusieurs fois champion du monde de ski de bosses, champion olympique à Albertville en 1992.
.- Le 12 janvier 1970, mort de François Vermale à Grenoble (Dauphiné). Avocat et historien de la Savoie, de la Révolution et de Stendhal, né en 1876 à Bessèges (entre les Cévennes et le Vivarais). Avocat à Chambéry dès 1902, il y résida jusqu’en 1930. Il rédigea des articles pour Le démocrate savoisien, et écrivit de nombreux ouvrages, dont un livre d’histoire de la Savoie destiné aux écoles, avec l’instituteur F. Christin : Abrégé d’histoire de la Savoie en 10 leçons [Librairie Perrin, Dardel successeur, Chambéry, 1913]. Nommé juge à Valence (Dauphiné) en 1930, il s’établit ensuite à Grenoble.
.- Le 6 juin 1973, naissance de Peggy Bouchet à Evian (Chablais savoyard). Chef d’entreprise et navigatrice savoyarde. Première femme à traverser en solitaire l’océan Atlantique à la rame (19992000).
.- Le 24 janvier 1976, naissance de Laure Belleville, originaire de Lathuile, près de Doussard (Genevois). Mannequin, elle fut élue Miss Pays de Savoie en 1995, et devint Miss France l’année suivante, en 1996.
.- Le 26 janvier 1976, naissance de Renaud Capuçon à Chambéry. Violoniste savoyard, soliste et virtuose de renommée internationale.
.- Le 25 avril 1977, naissance de Maud Gobert (ex-Giraud) à Somain (Nord, France). Elle apprend à skier aux Arcs (Tarentaise) dès 1979, avant que ses parents s’établissent à Sainte-Foy (Tarentaise) en 1981. Elle vit actuellement à Valloire (Maurienne). Championne du monde savoyarde de trail (course à pied) en 2011. Plusieurs fois championne de trail et nombreuses victoires en course à pied.
.- Le 4 janvier 1978, naissance de Karine Ruby à Bonneville (Faucigny). Championne olympique savoyarde de snowboard géant. Morte le 29 mai 2009 dans une crevasse du Mont-Blanc (massif de la Savoie).
.- Le 29 juillet 1980, naissance de Julien Ratel (Juyen) à Saint-Jean-de-Maurienne. Acteur savoyard, comédien (théâtre, cinéma, vidéo), spécialiste en improvisation.
.- Le 3 septembre 1981, naissance de Gautier Capuçon à Chambéry. Frère de Renaud Capuçon. Violoncelliste savoyard, virtuose de renommée internationale.
.- Le 18 avril 1982, naissance de Cécile Grollimunde alias Madjo à Evian. Chanteuse savoyarde de folk et de blues, dont la réputation va grandissant.
.- Le 10 octobre 1984, naissance de Jean-Baptiste Grange à Saint-Jean-de-Maurienne. Skieur savoyard, champion du monde de slalom en 2011.
.- Le 2 mars 1989, naissance de Jean-Frédéric Chapuis à Bourg-Saint-Maurice (Tarentaise). Skieur savoyard, champion du monde et champion olympique de skicross.
.- Le 20 mars 1991, naissance d’Alexis Pinturault à Moûtiers (Tarentaise). Skieur savoyard, plusieurs fois champion du monde en slalom géant.
.- Le 9 février 1994, naissance de Marie Bochet à Chambéry. Skieuse savoyarde, championne du monde, médaillée dans différentes disciplines du ski alpin aux Jeux paralympiques.
.- Le 19 septembre 1996, naissance de Sophie-Tith (Sophie-Tith Charvet) à Ambilly (près d’Annemasse, Faucigny). Chanteuse savoyarde, gagnante du concours “Nouvelle Star” en 2013.
.- Le 16 octobre 1996, naissance de Brune le Noblet à Chambéry (ou à Cognin). Jeune bouliste savoyarde, plusieurs fois championne de France, qui possède la licence de sport boules du Centre de formation de Cognin.
.- Le 25 septembre 2003, mariage de Clotilde Courau et d’Emmanuel-Philibert de Savoie à Rome. Actrice française, née le 3 avril 1969 à Levallois-Perret (Ile-de-France), dont la famille est originaire de l’Aquitaine, Clotilde est devenue princesse de Savoie par mariage, elle fait ainsi désormais partie du patrimoine savoyard.
28 février 2007, mort d’Henri Dénarié à l’hôpital de Grenoble (Dauphiné). Né vers 1920 (?) à Annecy (?). Fondateur du mouvement “Savoie libre” en 1968, il est à l’origine de la renaissance, en 1996, de la fête du 19-Février (fête de la Savoie).
Tiré de la conclusion de Jules Philippe [Les gloires de la Savoie, Jules PHILIPPE, Librairie J.-R. Glarey, Paris, 1863] (Voir sous cet auteur, né le 30 octobre 1827) : « Il est vraiment surprenant de voir ce petit peuple de 600’000 âmes, isolé, livré à ses propres forces, donner à toutes les nations de l’Europe des prélats, des hommes de guerre, des savants, des littérateurs remarquables, qui ont conquis leur place au premier rang sans protection, sans autre appui que leur talent et leur persévérance à lutter contre les obstacles de toute sorte dont leur route était semée. […] Faut-il donc s’étonner si nous, qui avons des yeux pour voir et une intelligence pour comprendre, nous nous montrons fiers de notre pays, si nous protestons énergiquement contre la réputation bâtarde qu’on veut lui faire ? […] Quant à nos compatriotes qui ignoraient toutes les richesses intellectuelles du sol allobroge [savoyard], ils pourront désormais répondre à leurs insulteurs, en leur montrant les tables où sont inscrits les noms de nos illustrations de toute sorte [301 noms]. Ils n’hésiteront pas à dire avec orgueil et en relevant leur front : Je suis SAVOYARD ! »
Claire Pittard
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